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Payer, Jean-Baptiste
Traité d'organogénie comparée de la fleur (Band 1): Texte — 1857

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https://doi.org/10.11588/diglit.9757#0285

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ANUltOCÉli , PISTIL. 271

le réceptacle, et dont les anthères sont biloculaires, introrses, et s'ouvrant
par deux lentes longitudinales.

Pistil. Les Nymphseacéès ne sont pas moins curieuses à étudier dans
l'organogénie de leur pistil que dans celle deleur corolle et de leur androcéc.
Dans le Nuphar lutea, le pistil est entièrement supère; dans le Nymphœa
alba, il est supère par rapport au calice et à la corolle proprement dite, et il
est infère par rapport à l'androcéê ; enfin, dans les Eunjale et les Victoria,
il est infère par rapport au calice, à la corolle et à l'androcéê. A quoi
tiennent ces différences ?

Les étamines, dans le Nuphar lutea, ne recouvrent pas toute la surface
hémisphérique du réceptacle; il reste au sommet une partie entièrement
nue, autour de laquelle on remarque à l'origine un cercle de mamelons,
d'abord distincts les uns des autres. Ces mamelons grandissent rapidement
et prennent chacun la forme d'un fer à cheval. On dirait alors une rangée
circulaire de bourrelets en 1er à cheval couchés sur le réceptacle de façon
que leur courbure soit extérieure et que leurs branches se dirigent vers le
centre. Que chaque branche d'un de ces bourrelets en fer à cheval devienne
connée avec la branche contiguë du bourrelet en fer à cheval voisin, au
lieu d'une rangée circulaire de bourrelets en 1er achevai, on aura un feston
circulaire dont les plis extérieurs correspondront aux courbures des bourre-
lets en fer à cheval, et dont les plis intérieurs seront formés parles branches
connées de ces bourrelets. Pins la fleur s'accroît, plus les plis internes du
feston s'allongent , s'avancent vers le centre ; plus aussi l'espace qui sépare
deux plis voisins devient étroit, en sorte qu'à un certain âge, tous les plis
intérieurs se sont presque réunis au centre, et que l'espace qui sépare
deux plis intérieurs voisins est réduit à une ligne ou sillon.

Quand les choses en sont arrivées à ce point , la portion du réceptacle, sur
laquelle est couché ce feston, qui n'est autre chose que le rudiment du stig-
mate, s'élève et éloigne de plus en plus ce feston de la dernière rangée
d'étamines avec laquelle il était primitivement en contact. D'un autre côté,
les sillons qui séparent les plis intérieurs du feston deviennent de plus en
plus profonds, de façon toutefois que leur fond soit toujours au-dessus de
l'insertion de cettedernière rangée d'étamines. Il en résulte alors, au-dessus
de l'androcéê, un gros corps qui prend ordinairement la forme d'une bou-
teille dont le sommet est couronné par le feston primitif, et dont l'intérieur
est partagé en autant de cavités ou loges qu'il y a eu d'abord de sillons entre
les plis intérieurs du feston. C'est sur les parois de ces loges que naissent en
grand nombre les ovules; ils sont revetusde deux enveloppes et deviennent
anatropes. Leur éruption commence à mi-hauteur de la cloison et gagne
 
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