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Payer, Jean-Baptiste
Traité d'organogénie comparée de la fleur (Band 1): Texte — 1857

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https://doi.org/10.11588/diglit.9757#0366

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352 ORDRE DES TÉTRAGOMÉES.

deux sont antérieures et une postérieure ; quand il y en a quatre, deux
sont latérales et deux sont l'une antérieure et l'autre postérieure. Toutes
ces variations dans le nombre des loges s'observent dans le Tetragonia
echinata. Dans les Tetragonia expansa et crystallina, où elles sont plus
nombreuses, il est impossible de déterminer d'une manière précise leur
situation relative.

On n'aperçoit les premières traces du pistil que quand les étaniines sont
nées. Ce sont d'abord de petits mamelons apparaissant comme autant de
crénelures au pourtour de la partie centrale du réceptacle qui a l'aspect d'une
plate-forme ovale, à peine plus élevée que l'insertion des étamines. Ils ne
naissent pas tous en même temps. Comme pour les sépales et les étamines,
ceux qui sont situés du côté postérieur de la fleur se montrent en premier
lieu ; les autres ne se montrent qu'ensuite cl successivement. Ces petits
mamelons grandissent, se couvrent de papilles stigmatiques sur leur face
interne, et forment les styles et les stigmates. D'un autre côté, au pied de
chacun d'eux, on voit se produire une petite fossette, rudiment d'une loge.
Quelle est l'origine de ces petites fossettes, qui deviennent de plus en plus
profondes ? Est-ce le réceptacle qui se creuse ? Y a-t-il déplacement, atro-
phie ou résorption d'un tissu préexistant de manière à laisser une cavité là
où il n'y en avait point d'abord ? En aucune façon. Quand on dit que le ré-
ceptacle se creuse d'autant de cavités qu'il y a de styles, cela veut dire seu-
lement que la partie centrale du réceptacle, croissant et s'élevant au-dessus
de la partie périphérique où s'insèrent les étamines pour former la partie
supère du pistil, n'a pas crû et ne s'est pas élevée sur toute sa surface ; qu'il
y a des points sur lesquels elle n'a pas crû et ne s'est point élevée du tout ;
que ces points sont au pied des styles, et que par suite, il en est résulté au-
tant de cavités ou loges d'autant plus profondes que cette partie centrale du
réceptacle a crû et s'est élevée davantage.

Si l'accroissement du réceptacle se bornait là, l'ovaire des Tetragonia
serait supère, le fond des loges serait à peine au-dessus de l'insertion des
étamines, et ces étamines seraient toujours hypogynes ; mais il n'en est
rien. L'ovaire des Tetragonia, complètement développe, est moitié supère,
moitié infère ; les étamines sont périgynes. A quoi tient cette différence selon
l'âge? Comment un ovaire supère dans la jeunesse devient-il infère? Com-
ment des étamines hypogynes deviennent-elles périgynes ? Il n'y a pas que
la portion centrale du réceptacle supportant les styles, celle qu'on peut ap-
peler gytiophore, qui croit et s'élève. La portion périphérique qui supporte
le calice et les étamines croît aussi et s'élève quoique plus lentement. Elle
dépasse donc bientôt comme l'autre le fond des cavités ovariennes qui ne
 
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