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Payer, Jean-Baptiste
Traité d'organogénie comparée de la fleur (Band 1): Texte — 1857

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https://doi.org/10.11588/diglit.9757#0447

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asarum kuroim-xji. ^33

rencontrent les autres un peu avant d'atteindre le centre, parce qu'elles sont
arrondies, se soudent entre elles, et partagent la cavité d'abord unique de.
l'ovaire en sept loges, six dans le pourtour qui ont chacune deux séries d'o-
vules dans l'angle interne, et une septième qui ne renferme rien et qui est
produite par la non-soudure des placentas sur la ligne médiane.

ASARUM EUROPjEUM.

Les choses se passent tout autrement dans Y Asarum europœum. Le
jeune bouton, qui est toujours unique à l'extrémité de chaque rameau, est
enveloppé par une dernière feuille dont les bords reviennent sur eux-
mêmes. Son calice se compose de trois sépales dont deux sont superposés
à cette feuille, le troisième étant diamétralement opposé. C'est ce dernier
qui apparaît d'abord : aussi est-il pendant quelque temps plus grand que les
autres. Libres d'abord à leur base, ces sépales ne lardent pas à être connés
et à former un calice gamosépale.

Après la naissance des sépales, le réceptacle se creuse à son centre d'une
petite fossette qui n'occupe pas toute sa surface. 11 en résulte entre cette
fossette et le calice une petite margelle qui se gonfle et forme un bourrelet
circulaire assez épais. C'est sur le côté extérieur de ce bourrelet que l'on
voit poindre d'abord trois mamelons alternes avec les sépales. Ces trois
mamelons naissent tous (rois à la fois et deviennent plus tard trois petites éta-
mines. Un peu plus tard, sur le bourrelet circulaire apparaissent six autres
mamelons, rudiments des grandes élamines; quant aux trois petites éta-
mincs qui sont superposées aux sépales, et qui sont, comme les trois pre-
mières, attachées non sur le dos du bourrelet, mais sur son côté externe,
je ne saurais dire si elles se montrent après ou avant ces six grandes éta-
mincs. Du reste, toutes ces élamines deviennent extrorscs et restent tou-
jours libres jusqu'à la base.

Le pistil de Y Asarum europœum diffère également beaucoup de celui de
Y Aristolochia clematitis. Il apparaît après l'androcée sous l'aspect de six
petits mamelons superposés aux petitesétamities. Cesmamelons, libres d'a-
bord entre eux, deviennent promptement connés et forment une sorte de
lésion dont les plis inférieurs descendent sur les parois de l'ovaire et con-
stituent les placentas, tandis que les plis supérieurs, portés sur une sorte de
colonne cylindrique, se partagent chacun en deux lobes pour produire autant
de styles, dits bilobés. Le resté du développement du pistil, c'est-à-dire la
formation des loges par la rencontre des placentas au centre de l'ovaire et
l'apparition des ovules, a lieu comme dans Y Aristolochia clematilis.
 
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