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Payer, Jean-Baptiste
Traité d'organogénie comparée de la fleur (Band 1): Texte — 1857

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https://doi.org/10.11588/diglit.9757#0474

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460 ORDRE DES MYRTACÉES.

a la forme d'une calotte surmontée par une pointe assez longue, une véri-
table carapuça de Madère. Comment, cette forme si singulière s'est-elle
produite? Combien de sépales entre-t-il dans sa composition? C'est ce que
l'organogénie seule peut dire. Lorsqu'on suit, en effet, avec beaucoup de
soin les phases diverses par lesquelles passe la fleur des Eucalyptus, on
voit qu'elle ne consiste, à l'origine, qu'en un gros mamelon à la partie
supérieure duquel naissent bientôt deux petits bourrelets formant une sorte
de lèvre, dont la commissure dans la fleur médiane est opposée aux deux
écailles qui enveloppent le bouton. Ces deux petits bourrelets, premiers
rudiments du calice, grandissent peu; ils sont promplement soulevés par
un cylindre membraneux très étroit d'abord, mais s'élargissant ensuite pour
former une sorte de dôme au-dessus de la cavité florale : le calice est donc
un calice gamosépale dont le limbe est très petit. A l'époque de l'épanouis-
sement de la fleur, le dôme se sépare pur une scission circulaire, et la
calotte, surmontée de sa pointe bilobée, tombe.

Le calice des Callistemon et des Myrtus est très différent; il a cinq
sépales qui apparaissent successivement sur le mamelon floral dans l'ordre
quineoneial, de façon que les sépales 1 et 3 soient antérieurs, les sépales
h et 5 latéraux, elle sépale 2 postérieur. Ces sépales grandissent beaucoup,
se disposent en prélloraison quinconciale, et restent toujours libres jusqu'à
la base. Au lieu de tomber lors de l'épanouissement de la fleur, ils persis-
tent et accompagnent souvent le fruit.

Corolle et undrocée. Peu de temps après l'apparition des sépales, 8H
voit poindre, dans les Callistemon, cinq mamelons alternes. Plus allongés
dans le sens du rayon, ils s'élèvent aussi davantage vers la circonférence
que vers le centre, où ils vont en s'alténuant comme un plan incliné, et en
se confondant avec le réceptacle qui s'est creusé en forme de coupe. Ces
cinq mamelons sont les rudiments de la corolle et de l'androcée. Pour peu
qu'on suive, en effet, leurs diverses phases, on voit bientôt chacun d'eux
se partager par un sillon transversal en deux parties : l'une, plus exté-
rieure et assez étroite, forme la corolle; tandis que l'autre, située plus
intérieurement et beaucoup plus large, produit à sa surface comme une
sorte d'éruption d'élamines, dont les plus âgées sont les plus extérieures,
et les plus jeunes les plus intérieures.

Les étamines des Callistemon naissent donc par groupes superposés aux
pétales, et dans chaque groupe elles apparaissent de la circonférence au
centre, en sorte que leur évolution est centripète. C'est là une exception
fort importante à noter ; car, dans presque toutes les plantes à étamines
polyadelpbcs, telles que les ^lalvaeécs, les Hypéricinées, les Théaeées, les
 
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