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Payer, Jean-Baptiste
Traité d'organogénie comparée de la fleur (Band 1): Texte — 1857

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https://doi.org/10.11588/diglit.9757#0475

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ANbkdCËË, PISTIL. f|61

Dilléniacées, les Loasécs, les Caclécs, les Mésembryanlhèmes, les Eu-
phorbes, etc., les étamines, dans chaque groupe, apparaissent toujours, au
contraire, du centre à la circonférence, et leur évolution est, pour me
servir de l'expression généralement employée, centrifuge.

Dans les Myrtus, le développement de la corolle et de l'androcée est
absolument le même que dans les Callistemon, à cette seule différence près
que les groupes d'étamines restent toujours distincts, même lors de l'épa-
nouissement de la fleur, dans les Callistemon, tandis que dans les Mtjrtus
ils se confondent promptement entre eux, de manière qu'on ne puisse plus
les reconnaître.

La corolle des Eucalyptus ressemble beaucoup au calice, et se développe
de même. Deux petits pétales alternes avec les sépales se montrent d'abord.
Distincts à l'origine, ils sont bientôt réunis à leur base par une membrane
continue qui les soulève. Et comme cette membrane croit beaucoup, et va
constamment en s'élargissant vers la base, taudis que les deux petits
pétales restent stationnaires ou à peu près, on â une corolle à peine ouverte
à son sommet par une lèvre bilobée et qui a entièrement la forme d'un
éteignoir. Lorsque le calice se déchire et tombe, la corolle se déchire de la
même façon et tombe en même temps.

Quant à l'androcée des Eucalyptus, tout ce qu'il m'a été possible de
voir, c'est que les étamines naissent de la circonférence au centre comme
dans les Myrtus et les Callistemon, sur deux monticules qui, en se réunis-
sant par leurs pieds, forment autour du pistil une enceinte staminalc inéga-
lement élevée. Mais ces deux groupes d'étamines sont-ils superposés aux
pétales ? Je n'oserais l'affirmer, tant cette observation est délicate, à cause
de la petitesse des dents de la corolle, et de son adhérence plus ou moins
grande au calice.

Pistil. Lorsque les premières étamines sont nées, on voit apparaître
sur les parois internes de la coupe réceptaculairc, et beaucoup plus bas que
l'androcée, un cercle de trois mamelons semi-lunaires. Ces trois mamelons
sont les rudiments des stigmates; ils sont séparés les uns des autres par
trois autres mamelons arrondis qui naissent un peu plus bas, et qui sont
les rudiments des placentas. Les stigmates grandissent peu; mais ils sont
bientôt soulevés par une sorte de cylindre membraneux qui s'allonge beau-
coup, et forme la colonne slylairc qui est si marquée dans la tleur épanouie.
Quant aux placentas, ils quittent promptement la forme hémisphérique,
pour prendre celle de longues crêtes fusiforines, qui s'étendent sur les
parois de l'ovaire du sommet à la base. Ces crêtes, en devenant de plus en
plus saillantes dans l'intérieur de la cavité ovarienne, finissent par se ren-

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