REVUE ARGHEOLOGIQUE.
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Les documents relatifs ä l’usage de la vis chez les anciens sont si
rares que Ton ne saurait signaler avec Irop de soin ceux qni nous
parviennent. La vis si pure et si profonde de notre fibule trouvee en
Poitou ne pourrait pas avoir öte taraudee au moyen d’une filiere.
Je la crois plutöt execulee ä l’aide d’un peigne entamant le cy lind re
encore plein, alors qu’il marchait suivant une lielice sur un tour-
en-l’air. L’existence du tour-en-l’air, ä une epoque plus ancienne
encore, nous est ä peu pr.es demontree par la nature des filels con-
centriques traces sous le pied d’un grand nombre de beaux vases de
bronze.
Adr. de Longperier.
mais entralnö par l’exemple de Chiflet, il l’a prise pour un graphium, et il commet
encore la möme erreur au sujet de deux autres fibules de forme beaucoup plus
ancienne (nos 13 et 14), malgrö les.avertissenmnts qu’il avait regus de quelques anti-
quaires (loc. cit. p. 31). — Aux xvne et xvme siecles, les ustensiles etaient bien mal
connus. Le Pt;re Montfaucon, dans son Supplement ä VAntiquite expliquie (t. III,
pl. 77, n° 4), a fait graver parmi des instruments de musique une fibule franque
U’une forme aujourd’hui tres-frdquemment decrite (voy. Lindenschmit, Die Alter-
thümerunft. heicln. Vorzeit, H. II, Taf. 8, n° 7); mais le savant benödictin ne sait que
faire de la figure qu’il publie, et il ajoute : « Le n° 4, tird du cabinet de feu M. Fou-
cault, n’a guöre l’air d’un instrument de musique; je ne sais comment il est entrö
dans cette planche. » Montfaucon, il faut lui rendre cette justice, avait cependant
fort bien reconnu la mönrise de Chiflet et du P. du Molinet (Ant. expl. t. III, p. 357).
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Les documents relatifs ä l’usage de la vis chez les anciens sont si
rares que Ton ne saurait signaler avec Irop de soin ceux qni nous
parviennent. La vis si pure et si profonde de notre fibule trouvee en
Poitou ne pourrait pas avoir öte taraudee au moyen d’une filiere.
Je la crois plutöt execulee ä l’aide d’un peigne entamant le cy lind re
encore plein, alors qu’il marchait suivant une lielice sur un tour-
en-l’air. L’existence du tour-en-l’air, ä une epoque plus ancienne
encore, nous est ä peu pr.es demontree par la nature des filels con-
centriques traces sous le pied d’un grand nombre de beaux vases de
bronze.
Adr. de Longperier.
mais entralnö par l’exemple de Chiflet, il l’a prise pour un graphium, et il commet
encore la möme erreur au sujet de deux autres fibules de forme beaucoup plus
ancienne (nos 13 et 14), malgrö les.avertissenmnts qu’il avait regus de quelques anti-
quaires (loc. cit. p. 31). — Aux xvne et xvme siecles, les ustensiles etaient bien mal
connus. Le Pt;re Montfaucon, dans son Supplement ä VAntiquite expliquie (t. III,
pl. 77, n° 4), a fait graver parmi des instruments de musique une fibule franque
U’une forme aujourd’hui tres-frdquemment decrite (voy. Lindenschmit, Die Alter-
thümerunft. heicln. Vorzeit, H. II, Taf. 8, n° 7); mais le savant benödictin ne sait que
faire de la figure qu’il publie, et il ajoute : « Le n° 4, tird du cabinet de feu M. Fou-
cault, n’a guöre l’air d’un instrument de musique; je ne sais comment il est entrö
dans cette planche. » Montfaucon, il faut lui rendre cette justice, avait cependant
fort bien reconnu la mönrise de Chiflet et du P. du Molinet (Ant. expl. t. III, p. 357).