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Longpérier, Adrien de; Saulcy, Félicien de: Analyse de trois communications: faites à l'Académie des inscriptions
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REVUE ARCHEOLOGIQUE.
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grands eloges, par feu Caristie, qui en a fait le sujel d-une magnifique
publication. L’äge de ce monument a ete jusqu’ici le sujet de Ion-
gues controverses qui n’avaient aucune Chance d’aboutir a unepolu-
tion, tant que l’inscriplion de bronze dont etait ornee l’archi.traye
neserait pas reconstituee, gräce ä la presence des Lrous des crampons
qui en fixaient les lettres.
M. Herbert, membre de l’Universite, a publie, il y a quelques
annees, une lecture de celte inseription, mais eile offre tant de
formes inconciliables avec le style epigraphique, que cette Interpre-
tation ne peut etre acceptee.
L’ensemble de ces trous de crampons, releves par MM. Caristie et
Herbert, presente d’ailleurs de telles divergences qu’il sera indis-
pensable d’en avoir un bon moulage pour arriver ä faire pour cette
inseription ce que Seguier fit jadis pour celle de la Maison carree de
Nimes.
M. de Saulcy. se trouvant ä Orange il y a peu de temps, reconnut
sur place le nom AYGVST., quTl a depuis retrouve bien lu dans le
travail de M. Herbert, travail qu’il ne connaissait pas. De retour ä
Paris, il a opere sur le calque du releve de Caristie et a pu recon-
stituer la premiere ligne, dont le commencement se lit avec certitude :
TI • CAESAR! • DIVI • AYGVSTI • FIL • DIVI • IYLI • NEP.
Apres ces mots les regles de l’epigraphie exigeraient la presence du
nom AYG. ou AVGYSTO, qui ne semble pas s'y trouver, laudis
qu’on lit assez facilement :
COS • IUI • IMP • VIII TR • POT • XXIII. fl)
La deuxieme ligne commence par PONT. MAX., tout le resle est
encore indecbiffrable, gräce au desaccord des copies.
Les ebiffres de consulat, d’imperatorat et de puissance tribuni-
tienne s'accordent exactenient avec l’an 21 de l’ere chretienne,
annee dans laquelle fut reprimee J.’insurrection gauloise dirigee par
l’Eduen Sacrovir et le Trevire Florus.
On se rappelle que les grands trophees sculptes sur Parc d’Orange
represenlent exclusivement des objets de l’armement gaulois; que,
de plus, certains boucliers offrent les noms des vaincus, et que parmi
ces noms se jit celui de Sacrovir. 11 y a lä une co'incidence si heu-
reuse, que Cb. Lenormant, ä l’inspection seule des trophees et du
(1) On connalt des monnaies de Tibere sur lesquelles le nom Auguste est pareil-
lement omis.
REVUE ARCHEOLOGIQUE.
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grands eloges, par feu Caristie, qui en a fait le sujel d-une magnifique
publication. L’äge de ce monument a ete jusqu’ici le sujet de Ion-
gues controverses qui n’avaient aucune Chance d’aboutir a unepolu-
tion, tant que l’inscriplion de bronze dont etait ornee l’archi.traye
neserait pas reconstituee, gräce ä la presence des Lrous des crampons
qui en fixaient les lettres.
M. Herbert, membre de l’Universite, a publie, il y a quelques
annees, une lecture de celte inseription, mais eile offre tant de
formes inconciliables avec le style epigraphique, que cette Interpre-
tation ne peut etre acceptee.
L’ensemble de ces trous de crampons, releves par MM. Caristie et
Herbert, presente d’ailleurs de telles divergences qu’il sera indis-
pensable d’en avoir un bon moulage pour arriver ä faire pour cette
inseription ce que Seguier fit jadis pour celle de la Maison carree de
Nimes.
M. de Saulcy. se trouvant ä Orange il y a peu de temps, reconnut
sur place le nom AYGVST., quTl a depuis retrouve bien lu dans le
travail de M. Herbert, travail qu’il ne connaissait pas. De retour ä
Paris, il a opere sur le calque du releve de Caristie et a pu recon-
stituer la premiere ligne, dont le commencement se lit avec certitude :
TI • CAESAR! • DIVI • AYGVSTI • FIL • DIVI • IYLI • NEP.
Apres ces mots les regles de l’epigraphie exigeraient la presence du
nom AYG. ou AVGYSTO, qui ne semble pas s'y trouver, laudis
qu’on lit assez facilement :
COS • IUI • IMP • VIII TR • POT • XXIII. fl)
La deuxieme ligne commence par PONT. MAX., tout le resle est
encore indecbiffrable, gräce au desaccord des copies.
Les ebiffres de consulat, d’imperatorat et de puissance tribuni-
tienne s'accordent exactenient avec l’an 21 de l’ere chretienne,
annee dans laquelle fut reprimee J.’insurrection gauloise dirigee par
l’Eduen Sacrovir et le Trevire Florus.
On se rappelle que les grands trophees sculptes sur Parc d’Orange
represenlent exclusivement des objets de l’armement gaulois; que,
de plus, certains boucliers offrent les noms des vaincus, et que parmi
ces noms se jit celui de Sacrovir. 11 y a lä une co'incidence si heu-
reuse, que Cb. Lenormant, ä l’inspection seule des trophees et du
(1) On connalt des monnaies de Tibere sur lesquelles le nom Auguste est pareil-
lement omis.