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Bompois, Hubert Ferdinand: Éclaircissements sur le nom et la numismatique de la ville de Sané (Macédoine) et sur quelques médailles qui s'y rapportent suivis d'observations touchant deux propositions émises à ce sujet par M. Fr. Lenormant
DOI Page / Citation link:https://doi.org/10.11588/diglit.24256#0411
LE NOM ET LA NUMISMATIQUE OE LA yiLLE DE SANK. 407
de la legende et le type toul nouveau du medaillon precite, que sur
le noni du lieu qu’on lui assigne pour patrie, lequel, ä lui seul, en
reclame une bonne part. Cesobservations, d’ailleurs, loin d’etreaussi
etrangeres ä notre sujet qu’on serait tente de le penser, s’y ratta-
chent au eontraire directement, et ne sont pas non plus, comme on
le verra, sans avoir leur utilite.
En outre, l’article de M. Fr. Lenormant ayant, des le jour de sa
publication, souleve une controverse des plus vives relativement ä
l’inscription rapportee par lui, et donne lieu ä diverses interpreta-
tions contradictoires de nature a en faire suspecter la validite; comme
les objections qu’on a elevees et tesraisons dontonles appuie, encore
qu’elles n’aient point ete formulees par ecrit et ne soicnt point sor-
ties du cercle de la simple discussion verbale, paraissent neanmoins
avoir pris depuis ce temps un certain caractere de gravite et avoir
fait quelque chemin dans le monde numismatiste (de Paris, s’en-
tend), il importe donc, avant de s’engager plus loin, de les eclair-
cir, d’examiner sans partialite sur quoi eiles reposent et ce qu’en fin
de compte eiles peuvent presenter de vrai ou de faux. — Car il va
de soi que si eiles sont admises, l’ecliafaudage construit par
M. Fix Lenormant croule de lui-meme faute de base, et des lorsson
altribution n’a plus forcement aucune raison d’etre.
Les uns, et franchement nous sommes du nombre, acceptent sans
conteste l’explication du savant antiquaire, sauf cependant, pour
notre part, ä reserver quelques points de detail dont nous reparle-
rons en leur lieu, mais qui, au demeurant, ne porlent pas sur le
fonds. — Les autres, plus recalcitrants ou moinsfaciles sans doute ä
persuader, non-seulement repoussent son altribution comme mal
fondee, mais encore vont jusqu’änier, cl priori et d’une maniere abso-
lue, la legende du medaillon. Ils pretendent: 1° que cette legende
est apocryphe, qu’on n’en saurait voir trace sur la piece; qu’elle
n’existe par consequent ni n’a jamais pu exister que dans l’imagina-
tion de M. Fr. Lenormant; que, dupe d’une deces illusions assez fre-
quentes en numismatique, ou plutöt trop preoccupe du desir bien
naturelde resoudre le premier un probleme difücile, il a pris pour
des lettres ce qui ne serait tout uniment qu’une combinaison acci-
dentelle de lignes bizarres produites par reffet d’une surfrappe ou
d’un sursaut du coin; — 2° que la medaille n’est meine pas defabri-
que macedonienne, attenduque son travail, par trop mediocreetd’un
aspect insolite, son revers legerement concave et le peu d’epaisseur
relative du flan, eu egard, bien entendu, ä la largeurde sonmodule,
sont en contradiction manifeste avec tout ce que Fon connait jus-
de la legende et le type toul nouveau du medaillon precite, que sur
le noni du lieu qu’on lui assigne pour patrie, lequel, ä lui seul, en
reclame une bonne part. Cesobservations, d’ailleurs, loin d’etreaussi
etrangeres ä notre sujet qu’on serait tente de le penser, s’y ratta-
chent au eontraire directement, et ne sont pas non plus, comme on
le verra, sans avoir leur utilite.
En outre, l’article de M. Fr. Lenormant ayant, des le jour de sa
publication, souleve une controverse des plus vives relativement ä
l’inscription rapportee par lui, et donne lieu ä diverses interpreta-
tions contradictoires de nature a en faire suspecter la validite; comme
les objections qu’on a elevees et tesraisons dontonles appuie, encore
qu’elles n’aient point ete formulees par ecrit et ne soicnt point sor-
ties du cercle de la simple discussion verbale, paraissent neanmoins
avoir pris depuis ce temps un certain caractere de gravite et avoir
fait quelque chemin dans le monde numismatiste (de Paris, s’en-
tend), il importe donc, avant de s’engager plus loin, de les eclair-
cir, d’examiner sans partialite sur quoi eiles reposent et ce qu’en fin
de compte eiles peuvent presenter de vrai ou de faux. — Car il va
de soi que si eiles sont admises, l’ecliafaudage construit par
M. Fix Lenormant croule de lui-meme faute de base, et des lorsson
altribution n’a plus forcement aucune raison d’etre.
Les uns, et franchement nous sommes du nombre, acceptent sans
conteste l’explication du savant antiquaire, sauf cependant, pour
notre part, ä reserver quelques points de detail dont nous reparle-
rons en leur lieu, mais qui, au demeurant, ne porlent pas sur le
fonds. — Les autres, plus recalcitrants ou moinsfaciles sans doute ä
persuader, non-seulement repoussent son altribution comme mal
fondee, mais encore vont jusqu’änier, cl priori et d’une maniere abso-
lue, la legende du medaillon. Ils pretendent: 1° que cette legende
est apocryphe, qu’on n’en saurait voir trace sur la piece; qu’elle
n’existe par consequent ni n’a jamais pu exister que dans l’imagina-
tion de M. Fr. Lenormant; que, dupe d’une deces illusions assez fre-
quentes en numismatique, ou plutöt trop preoccupe du desir bien
naturelde resoudre le premier un probleme difücile, il a pris pour
des lettres ce qui ne serait tout uniment qu’une combinaison acci-
dentelle de lignes bizarres produites par reffet d’une surfrappe ou
d’un sursaut du coin; — 2° que la medaille n’est meine pas defabri-
que macedonienne, attenduque son travail, par trop mediocreetd’un
aspect insolite, son revers legerement concave et le peu d’epaisseur
relative du flan, eu egard, bien entendu, ä la largeurde sonmodule,
sont en contradiction manifeste avec tout ce que Fon connait jus-