20
REVUE ARCHEOLOGIQUE.
l'abandonner. Sauf l'analogie générale d'une formule magique, dans
laquelle un démon de la maladie est conjuré par des souffles, il n'en
restera presque rien, si la lecture de Siegfried se vérifie, et son inter-
prétation acquerra tout au moins un haut degré de probabilité. Quel-
ques incertitudes subsisteront sans doute, ici et là, mais qui sait si
une heureuse trouvaille d'autres amulettes du même genre ne vien-
dra pas achever de les dissiper?
Les inscriptions que nous avons étudiées jusqu'à présent ont toutes
été trouvées dans les limites de la Celtique gauloise, sans doute parce
que c'est là que l'influence romaine s'est exercée en premier lieu, et
avec le plus de puissance. La Gaule belgique n'en a fourni jusqu'ici
aucune, ce qui est fort à regretter, car cela nous aurait permis de
juger jusqu'à quel point s'étendaient les différences de dialecte si-
gnalées par César. On avait espéré d'en découvrir quelques-unes
dans la Galatie, mais le voyage accompli récemment par M. Perrot
n'a point réalisé cette attente. Par contre, la Gaule cisalpine nous a
livré deux monuments épigraphiques d'un grand intérêt au point de
vue de la langue, l'inscription bilingue de Todi et celle de Novare.
Dans ma prochaine et dernière lettre. Monsieur, je traiterai de ces
deux inscriptions, et je t rminerai cet par un coup d'œil sur
les résultats que l'on peut considérer comme acquis pour la gram-
maire gauloise.
ADOLPHE PlGTET.
(ία SMÙte
REVUE ARCHEOLOGIQUE.
l'abandonner. Sauf l'analogie générale d'une formule magique, dans
laquelle un démon de la maladie est conjuré par des souffles, il n'en
restera presque rien, si la lecture de Siegfried se vérifie, et son inter-
prétation acquerra tout au moins un haut degré de probabilité. Quel-
ques incertitudes subsisteront sans doute, ici et là, mais qui sait si
une heureuse trouvaille d'autres amulettes du même genre ne vien-
dra pas achever de les dissiper?
Les inscriptions que nous avons étudiées jusqu'à présent ont toutes
été trouvées dans les limites de la Celtique gauloise, sans doute parce
que c'est là que l'influence romaine s'est exercée en premier lieu, et
avec le plus de puissance. La Gaule belgique n'en a fourni jusqu'ici
aucune, ce qui est fort à regretter, car cela nous aurait permis de
juger jusqu'à quel point s'étendaient les différences de dialecte si-
gnalées par César. On avait espéré d'en découvrir quelques-unes
dans la Galatie, mais le voyage accompli récemment par M. Perrot
n'a point réalisé cette attente. Par contre, la Gaule cisalpine nous a
livré deux monuments épigraphiques d'un grand intérêt au point de
vue de la langue, l'inscription bilingue de Todi et celle de Novare.
Dans ma prochaine et dernière lettre. Monsieur, je traiterai de ces
deux inscriptions, et je t rminerai cet par un coup d'œil sur
les résultats que l'on peut considérer comme acquis pour la gram-
maire gauloise.
ADOLPHE PlGTET.
(ία SMÙte