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EN BRONZE
Les savantes et intéressantes discussions du Congrès internationai
d'anthropologie et d'archéologie préhistoriques, qui viennent d'avoir
heu à Paris, ont montré combien on est encore peu renseigné sur l'art
et l'industrie des Phéniciens. Les objets en bronze phéniciens surtout
sont presque inconnus. Ceia tient, nous a-t-on dit, à ce que !es Phé-
niciens, peuple essentiellement marchand, n'avaient pas de cachet
particulier, mais s'appropriaient les produits de tous les pays
pour les colporter de toute part. Leur rôle n'était pas la fabri-
cation. mais bien la diffusion. Navigateurs les plus habiles de l'anti-
quité, à l'esprit aventureux, les Phéniciens entreprenaient par mer
des voyages au long cours; non-seulement ils rendaient tributaires
de leur commerce toutes les côtes et surtout les îles de la Méditerra-
née, mais encore franchissant le détroit de Gibraltar, ils remontaient,
dans l'Océan, les côtes de l'Europe jusqu'en Scandinavie, fis ont été
les agents les plus actifs de la propagation de certaines industries, de
certaines coutumes, et ils ont largement contribué au progrès de la
civilisation générale; il est donc très-important d'étudier tout ce qui
les concerne.
Vers le milieu de la côte occidentale de la Sardaigne, dans le char-
mant golfe d'Oristano, les Phéniciens avaient établi une puissante
colonie, la colonie de Tharos. Les demeures des vivants sont actuel-
lement complètement détruites, mais heureusement les demeures des
morts, établies sur un long promontoire, sont très-bien conservées.
C'est à cette antique nécropole qu'il faut demander de précieux ren-
seignements sur les Phéniciens. Plusieurs fois, les antiquaires sardes
sont allés l'interroger. Récemment un de nos anthropologistes les
plus distingués, M. Pruner-Bey, y a fait pratiquer des fouilles. Les
EN BRONZE
Les savantes et intéressantes discussions du Congrès internationai
d'anthropologie et d'archéologie préhistoriques, qui viennent d'avoir
heu à Paris, ont montré combien on est encore peu renseigné sur l'art
et l'industrie des Phéniciens. Les objets en bronze phéniciens surtout
sont presque inconnus. Ceia tient, nous a-t-on dit, à ce que !es Phé-
niciens, peuple essentiellement marchand, n'avaient pas de cachet
particulier, mais s'appropriaient les produits de tous les pays
pour les colporter de toute part. Leur rôle n'était pas la fabri-
cation. mais bien la diffusion. Navigateurs les plus habiles de l'anti-
quité, à l'esprit aventureux, les Phéniciens entreprenaient par mer
des voyages au long cours; non-seulement ils rendaient tributaires
de leur commerce toutes les côtes et surtout les îles de la Méditerra-
née, mais encore franchissant le détroit de Gibraltar, ils remontaient,
dans l'Océan, les côtes de l'Europe jusqu'en Scandinavie, fis ont été
les agents les plus actifs de la propagation de certaines industries, de
certaines coutumes, et ils ont largement contribué au progrès de la
civilisation générale; il est donc très-important d'étudier tout ce qui
les concerne.
Vers le milieu de la côte occidentale de la Sardaigne, dans le char-
mant golfe d'Oristano, les Phéniciens avaient établi une puissante
colonie, la colonie de Tharos. Les demeures des vivants sont actuel-
lement complètement détruites, mais heureusement les demeures des
morts, établies sur un long promontoire, sont très-bien conservées.
C'est à cette antique nécropole qu'il faut demander de précieux ren-
seignements sur les Phéniciens. Plusieurs fois, les antiquaires sardes
sont allés l'interroger. Récemment un de nos anthropologistes les
plus distingués, M. Pruner-Bey, y a fait pratiquer des fouilles. Les