NOUVEL ESSAI
SUR LES
LETTRES ADRESSÉES A M. LE GÉNÉRAL CREULY
(SMt'teet/m)(l)
V
MONSIEUR LE GÉNÉRAL,
Dans ma dernière lettre, j'ai terminé l'examen des inscriptions de
la Celtique gauloise qui ont été découvertes jusqu'à ce jour. J'ai
laissé de côté les monuments épigraphiques qui ne présentent que
des mots isolés. Je ne dois pas cependant passer entièrement sous
silence l'autel de Notre-Dame de Paris,élevé parles non^œparûsmcû,
et connu depuis si longtemps. Quelques-uns des termes gaulois qui
y figurent ont été expliqués avec sûreté. Ainsi, la légende itarrog
tngwuMMS, sous l'image du taureau qui porte les trois grues, en gal-
lois tune tW^urun, ne fait que traduire la ligure sculptée. Il en est
de même du Cermtnnos, Cornutus, qui accompagne le vieillard à
longues oreilles et. à tête munie de bois de cerf. Cf. le corn, corn, etc.
des dialectes néoceltiques. Par contre, les noms de ÆMn'-ses et de
<Setû.r.o$, au-dessous des trois personnages en armes et de l'homme
à la massue combattant un serpent, restent encore énigmatiques. Au
point de vue de la grammaire, c'est la légende tenant r.-fton, sous
trois figures armées également, qui aurait le plus d'intérêt, si la lec-
ture du second mot était mieux assurée. est sans doute le
(1) Voir les numéros d'avril, mai, juin et juillet 1867.
SUR LES
LETTRES ADRESSÉES A M. LE GÉNÉRAL CREULY
(SMt'teet/m)(l)
V
MONSIEUR LE GÉNÉRAL,
Dans ma dernière lettre, j'ai terminé l'examen des inscriptions de
la Celtique gauloise qui ont été découvertes jusqu'à ce jour. J'ai
laissé de côté les monuments épigraphiques qui ne présentent que
des mots isolés. Je ne dois pas cependant passer entièrement sous
silence l'autel de Notre-Dame de Paris,élevé parles non^œparûsmcû,
et connu depuis si longtemps. Quelques-uns des termes gaulois qui
y figurent ont été expliqués avec sûreté. Ainsi, la légende itarrog
tngwuMMS, sous l'image du taureau qui porte les trois grues, en gal-
lois tune tW^urun, ne fait que traduire la ligure sculptée. Il en est
de même du Cermtnnos, Cornutus, qui accompagne le vieillard à
longues oreilles et. à tête munie de bois de cerf. Cf. le corn, corn, etc.
des dialectes néoceltiques. Par contre, les noms de ÆMn'-ses et de
<Setû.r.o$, au-dessous des trois personnages en armes et de l'homme
à la massue combattant un serpent, restent encore énigmatiques. Au
point de vue de la grammaire, c'est la légende tenant r.-fton, sous
trois figures armées également, qui aurait le plus d'intérêt, si la lec-
ture du second mot était mieux assurée. est sans doute le
(1) Voir les numéros d'avril, mai, juin et juillet 1867.