Revue archéologique (N.S.16.1867)

NOTE

SUR
UNE BORNE MI ELI AIRE
TROUVÉE PRÈS DE DIJON, AU MOIS DE FÉVRIER 1860 *

Ιί n'est pas inutile de rappeler les circonstances de cette décou-
verte.
Dans le courant du mois de février 1866, tandis que nous surveil-
lions, M. Chapluet et moi, pour le compte de la Commission des anti-
quités de la Côte-d'Or, le transport au musée de cette Société des
pierres tombales de ta Maladière, ancienne léproserie située à quelques
centaines de mètres au nord de Dijon, avis nous fut donné qu'on
avait trouvé récemment une pierre portant des tettres gravées dans
un clos peu éloigné de là, et, comme celui de la Maladière, tongeant
à droite le chemin vicinal de Dijon à Rulfey. Arrivés sur le lieu de
la découverte, nous constatâmes avec regret que la pierre venait
d'être ensevelie dans les fondations d'un mur déjà élevé jusqu'au
niveau du sol; mais, ordre ayant été donné aussitôt par le proprié-
taire d'en faire la recherche, après une perquisition assez lente, elle
apparut heureusement intacte, sans cassure, sans un coup de mar-
teau. Elle fut bientôt débarrassée du mortier encore humide qui ta
souillait, et, grâce à la libéralité du propriétaire, elle prit place,
dès le lendemain, dans le musée de la Commission.
Cette pierre présente dès l'abord l'apparence d'une borne mil-
liaire, mais d'une borne miiliaire de petites dimensions; c'est un

(1) Cette note reproduit dans que!ques-unes de ses parties, et corrige sur plu-
sieurs points importants, un travail du même auteur qui a été pubiië dans le dernier
fascicule des Aienmfree de Jn cowwfMt'on dey nrdmMffey de Jn Côte-d'Or.