DES ROUELLES
ET
DES ANNEAUX ANTIQUES
CONSIDÉRÉS COMME AGENTS DE SUSPENSION
Dans une note qui a été tue, te 13 mai dernier, à ta Société des
antiquaires de France, et que cette savante compagnie a accueittie
avec une bienveittance qui m'inspire ta pius vive gratitude , j'ai es-
sayé de montrer que t'usage de certains petits monuments de bronze,
ctassés dans tes cottections parmi tes ornements de chevaux ou sous
d'autres dénominations aussi incertaines, s'expliquait à t'aide d'ob-
jets analogues encore aujourd'hui portés par tes Scandinaves et tes
Finnois. Π s'agit des rondettes de métal que les Lapons de Kauto-
keino et des rives de l'Atten (Finnmark norvégien) placent comme
intermédiaire entre leur ceinture et différents ustensiles d'emploi
journalier qu'its ont coutume de porter sur eux. Le disque percé à
jour est suspendu au moyen d'un tien passé dans une de ses ouver-
tures, tandis que d'autres courroies distribuées dans tes cases laté-
rales et inférieures soutiennent chaque pièce du trousseau. Celles-ci,
decette façon, se trouvent séparées les unes des autres, maintenues à
distance, et peuvent être prises et maniées commodément. C'est,
comme on voit, un équivalent de ce que, dans le commerce de la
bijouterie, on nomme une cMfe/aùm. Seton de savants voyageurs
suédois et français, parmi lesquels je citerai MM. le général
Lardet et P. Riant, on ne connaît point de mot lapon pour désigner soit
l'ensemble de ces objets, soit la rondelle; et cependant cet appareil
existe également dans l'ajustement des hommes et des femmes. On
le remarque, en effet, dans le costume d'une Laponne et dans celui
d'un habitant de Kautokeino, costumes qui font partie de la collection
ET
DES ANNEAUX ANTIQUES
CONSIDÉRÉS COMME AGENTS DE SUSPENSION
Dans une note qui a été tue, te 13 mai dernier, à ta Société des
antiquaires de France, et que cette savante compagnie a accueittie
avec une bienveittance qui m'inspire ta pius vive gratitude , j'ai es-
sayé de montrer que t'usage de certains petits monuments de bronze,
ctassés dans tes cottections parmi tes ornements de chevaux ou sous
d'autres dénominations aussi incertaines, s'expliquait à t'aide d'ob-
jets analogues encore aujourd'hui portés par tes Scandinaves et tes
Finnois. Π s'agit des rondettes de métal que les Lapons de Kauto-
keino et des rives de l'Atten (Finnmark norvégien) placent comme
intermédiaire entre leur ceinture et différents ustensiles d'emploi
journalier qu'its ont coutume de porter sur eux. Le disque percé à
jour est suspendu au moyen d'un tien passé dans une de ses ouver-
tures, tandis que d'autres courroies distribuées dans tes cases laté-
rales et inférieures soutiennent chaque pièce du trousseau. Celles-ci,
decette façon, se trouvent séparées les unes des autres, maintenues à
distance, et peuvent être prises et maniées commodément. C'est,
comme on voit, un équivalent de ce que, dans le commerce de la
bijouterie, on nomme une cMfe/aùm. Seton de savants voyageurs
suédois et français, parmi lesquels je citerai MM. le général
Lardet et P. Riant, on ne connaît point de mot lapon pour désigner soit
l'ensemble de ces objets, soit la rondelle; et cependant cet appareil
existe également dans l'ajustement des hommes et des femmes. On
le remarque, en effet, dans le costume d'une Laponne et dans celui
d'un habitant de Kautokeino, costumes qui font partie de la collection