DE L'ORIGINE
DES
I. - OPINION DE M, HENRI MARTIN
M. Henri Martin vient de lire au Congrès international de Vannes,
sur l'origine des monuments mégalithiques, un mémoire qut ne
pouvait manquer d'avoir un certain retentissement. L'éminent
historien est de ceux qui continuent à voir dans ces antiques et
grossiers monuments une œuvre des Celtes. Cette opinion, autrefois
dominante, mais fortement battue en brèche depuis plusieurs an-
nées, il la reprend avec l'habileté d'argumentation et la chaleur de
conviction qu'il apporte dans tout ce qu'il fait. Il est difficile, après
l'avoir lu, de ne pas être tout d'abord tenté de lui donner raison. On
se sent, au moins un instant, ébranlé dans ses convictions pour peu
que Don appartienne à la nouvelle école, et l'on éprouve le besoin de
refaire appel à la réflexion et de réexaminer la question de nou-
veau. Ce travail, nous l'avons fait. Nous n'en avons été que plus
complètement confirmé dans nos opinions premières. Il nous a paru
que réponse pouvait être faite à tous les arguments de AI. Henri
Alartin, et qu'il serait bon de le dire, il y a, en effet, au fond de ce
débat plus qu'une divergence d'opinion sur un point spécial de
l'histoire primitive des Gaules, il y a une notable différence dans
la manière même d'apprécier la valeur des éléments constitutifs de
cette histoire. H y a là, en un mot, à nos yeux, une question de
méthode que nous regardons comme très-grave et dont la solution
plus on moins prompte peut avoir la plus grande influence sur
l'avenir de l'archéologie. C'est cette question de méthode que nous
voulons discuter. Nous donnerons d'abord m le mémoire de
M. Henri Alartin afin de ne diminuer en rien la force de ses argu-
ments : nous développerons ensuite librement les nôtres. Le public
XVI. — Décerna,-f. ^6
DES
I. - OPINION DE M, HENRI MARTIN
M. Henri Martin vient de lire au Congrès international de Vannes,
sur l'origine des monuments mégalithiques, un mémoire qut ne
pouvait manquer d'avoir un certain retentissement. L'éminent
historien est de ceux qui continuent à voir dans ces antiques et
grossiers monuments une œuvre des Celtes. Cette opinion, autrefois
dominante, mais fortement battue en brèche depuis plusieurs an-
nées, il la reprend avec l'habileté d'argumentation et la chaleur de
conviction qu'il apporte dans tout ce qu'il fait. Il est difficile, après
l'avoir lu, de ne pas être tout d'abord tenté de lui donner raison. On
se sent, au moins un instant, ébranlé dans ses convictions pour peu
que Don appartienne à la nouvelle école, et l'on éprouve le besoin de
refaire appel à la réflexion et de réexaminer la question de nou-
veau. Ce travail, nous l'avons fait. Nous n'en avons été que plus
complètement confirmé dans nos opinions premières. Il nous a paru
que réponse pouvait être faite à tous les arguments de AI. Henri
Alartin, et qu'il serait bon de le dire, il y a, en effet, au fond de ce
débat plus qu'une divergence d'opinion sur un point spécial de
l'histoire primitive des Gaules, il y a une notable différence dans
la manière même d'apprécier la valeur des éléments constitutifs de
cette histoire. H y a là, en un mot, à nos yeux, une question de
méthode que nous regardons comme très-grave et dont la solution
plus on moins prompte peut avoir la plus grande influence sur
l'avenir de l'archéologie. C'est cette question de méthode que nous
voulons discuter. Nous donnerons d'abord m le mémoire de
M. Henri Alartin afin de ne diminuer en rien la force de ses argu-
ments : nous développerons ensuite librement les nôtres. Le public
XVI. — Décerna,-f. ^6