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REVUE ARCHEOLOGIQUE.
Phéniciens de Tharos ne brûlaient pas leurs morts, fort heureuse-
ment pour l'anthropologie ils les enterraient. C'est ce qui a attiré
M. Pruner-Bey. Ce savant a eu pour but principal, unique même,
d'étudier la race phénicienne. Mais tout en faisant une belle récolte
de crânes et d'ossements humains, il a aussi recueilli un grand nom-
bre d'objets antiques très-p'écieux, et c'est à son extrême complai-
sance que je dois la communication de la hache que je vais décrire
et figurer.
Cette hache est formée d'une mince plaque de bronze, à bords su-
périeur et inférieur parallèles, ayant trois -centimètres de largeur;
plaque élargie d'un peu plus du double et fortement amincie du côté
du tranchant qui décrit une courbe, resserrée en forme de long cou
terminé par une espèce de tête d'oiseau de l'autre côté. La longueur
totale de l'instrument, de l'extrémité du bec formant talon de la hache
à la partie la plus cintrée du tranchant, < st de douze centimètres. Au-
dessus de la plaque, à l'origine du cou d'oiseau, est un petit anneau.
La hache était probablement pincée dans un manche en bois refendu
au sommet et l'anneau servait à passer une corde qui fixait la hache
à son manche, tout en resserrant les deux côtés ou lèvres de la fente
du bois. Manche et ficelle se sont détruits, pourtant l'oxydation du
bronze a conservé des traces très-sensibles de cette dernière.
A quelle époque industrielle appartient l'instrument que nous
venons de décrire ?
Les tombeaux de Tharos renferment de l'or. M. Pruner-Bev pos-
sède deux bagues d'or qui proviennent de cette nécropole. Elles ont
été figurées dans le numéro de décembre 1856 de la Remu? afcMo^o-
page 4Î8. Mais l'or ne prouve rien. Ce métal se trouvant ré-
REVUE ARCHEOLOGIQUE.
Phéniciens de Tharos ne brûlaient pas leurs morts, fort heureuse-
ment pour l'anthropologie ils les enterraient. C'est ce qui a attiré
M. Pruner-Bey. Ce savant a eu pour but principal, unique même,
d'étudier la race phénicienne. Mais tout en faisant une belle récolte
de crânes et d'ossements humains, il a aussi recueilli un grand nom-
bre d'objets antiques très-p'écieux, et c'est à son extrême complai-
sance que je dois la communication de la hache que je vais décrire
et figurer.
Cette hache est formée d'une mince plaque de bronze, à bords su-
périeur et inférieur parallèles, ayant trois -centimètres de largeur;
plaque élargie d'un peu plus du double et fortement amincie du côté
du tranchant qui décrit une courbe, resserrée en forme de long cou
terminé par une espèce de tête d'oiseau de l'autre côté. La longueur
totale de l'instrument, de l'extrémité du bec formant talon de la hache
à la partie la plus cintrée du tranchant, < st de douze centimètres. Au-
dessus de la plaque, à l'origine du cou d'oiseau, est un petit anneau.
La hache était probablement pincée dans un manche en bois refendu
au sommet et l'anneau servait à passer une corde qui fixait la hache
à son manche, tout en resserrant les deux côtés ou lèvres de la fente
du bois. Manche et ficelle se sont détruits, pourtant l'oxydation du
bronze a conservé des traces très-sensibles de cette dernière.
A quelle époque industrielle appartient l'instrument que nous
venons de décrire ?
Les tombeaux de Tharos renferment de l'or. M. Pruner-Bev pos-
sède deux bagues d'or qui proviennent de cette nécropole. Elles ont
été figurées dans le numéro de décembre 1856 de la Remu? afcMo^o-
page 4Î8. Mais l'or ne prouve rien. Ce métal se trouvant ré-