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Revue archéologique — N.S.16.1867

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Octobre
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Mortillet, Gabriel de: Hache phénicienne en bronze
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https://doi.org/10.11588/diglit.25482#0279

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HACHE PHÉNICIENNE EN BRONZE.

27i

pandu à l'état nadf, dans les alluvions, a du attirer t'attention de
l'homme dès la plus haute antiquité et a pu même être employé
parfois dans l'âge de la pierre.
Les tombeaux de Tharos contiennent aussi du fer. Parmi quelques
objets qui m'ont été envoyés de cette localité se trouvent les débris
d'une'forte et longue pointe de lance en fer.
Mais qui plus est, on rencontre aussi dans ces tombeaux de nom-
breux grains de colliers en forme de perlesoude petits tubes, en argent.
Et l'on sait que l'argent est un métal dont l'emploi est relativement
récent, bien plus récent que le bronze et le fer.
La même conclusion peut se tirer des objets en verre. Non-seule-
ment il y a dans les tombeaux de Tharos de fort nombreux grains de
colliers en pâte de verre colorée et émaillée, très-souvent semés de
cercles d'une couleur tranchante sur celle du fond, par exemple jaune
sur bleu, grains qui remontent fort haut et que l'on rencontre déjà
à l'époque du bronze pur, mais encore on y recueille des vases en
verre blanc. M. le docteur Pruner-Bey en possède deux fort grands,
d'une très-belle forme et d'une conservation parfaite. Les vases de
verre blanc, comme l'argent, sont des produits d'une industrie relati-
vement récente. On n'en a pas encore signalé non-seulement à l'épo-
que du bronze, mais même à la première époque du fer.
La nécropole de Tharos appartient donc bien à une époque indus-
trielle très-avancée. Les hommes qui y sont ensevelis non-seulement
connaissaient l'usage du bronze, de l'or et du fer, mais encore celui de
l'argent et du verre blanc. 1 ls appartiennent en plein à la période his-
torique, comme le prouvent du reste surabondamment des inscriptions
recueillies dans les tombes. Les inscriptions sont phéniciennes, indi-
cation de nationalité qui est pleinement confirmée par le carac-
tère de tous les autres objets rencontrés dans la nécropole; il subira
de citer les coquilles de cyprèes ou porcelaines, dont le dessus est
coupé pour figurer les pariies génitales de la femme; de mentionner
les petites amulettes, percées d'un trou, représentant un œil ou des
animaux fantastiques, ayant un cachet moitié égyptienmoitié assyrien ;
de rappeler enfin une des bagues en or de M. Pruner-Bey, qui
porte, gravé sur le chaton, le triangle symbolique phénicien, si
bien caractérisé par la tête ronde et la barre en forme de bras qui le
surmonte.
11 est intéressant de rapprocher la hache phénicienne en bronze
de M. Pruner-Bey d'une hache tout à fait analogue, mais un peu
plus petite, qui se voit à l'Exposition universelle, dans le compartiment
du Palais consacré à Tunis. Comme celle de Tharos, elle est formée
 
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