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Revue archéologique — N.S.16.1867

DOI issue:
Août
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Rougé, Emmanuel de: Extraits d'un mémoire sur les attaques dirigées contre l'Égypte par les peuples de la Méditerranée, [2]: vers le quatorzième siècle avant notre ère
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https://doi.org/10.11588/diglit.25482#0104

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96 REVUE ARCHÉOLOGIQUE.
pie A^atos' ne reparaît pas sous Ramsès IIÏ, du moins dans les textes
que j'ai sous ies yeux; nous n'avons donc pas, dans !es tableaux, ia
figure qui nous eût le plus intéressés. Mais il existe, dans la liste des
dépouilles des vaincus, un détail que je rapporterais plus volontiers
à l'Aàams' ou au Tan?'#. qu'aux autres confédérés. A côté des cui-
rasses (1), on mentionne des pièces d'armures ainsi figurées
Le mot est suivi du déterminatif appliqué à toutes les armes de mé-
o
tal joint au signe générique pour les métaux^. Mes savants
confrères, auxquels j'ai soumis l'examen de cette figure, ont pensé
comme moi qu'elle représentait une cnémide avec son lien. Je n'ai
pas aperçu cette pièce d'armure dans les tableaux de batailles, mais
tous les souvenirs classiques me conseillaient de l'attribuer aux
Achéens aux belles cnémides ("Ευχνηρχδες Άχκωί) des traditions
homériques.
Un seul peuple de l'Asie figure dans notre liste, c'est le Lycien,
Lcla. Il ne ine paraît pas possible de le méconnaître, parce qu'il se
rencontre avec la même orthographe (2), à côté du Dordum (Troyen)
et du (Mysien), comme allié des populations syriennes, dans la
guerre contre f?tw%sés If. S'agit-il toutefois, dans notre liste, d'un
petit peuple confiné dans 1a presqu'île lycienne? Il est bien permis
d'en douter. Sans vouloir presser les rapports de forme que ce nom de
présenterait avec celui de la Laconie et avec la race si ancienne
des on ne peut nier, tout au moins, que le nom Lycien lui-
même ne se retrouve dans plusieurs parties de la Grèce et de l'Asie
Mineure, sous diverses formes très-peu altérées. Μ. E. Gurtius (3),
expliquant un passage de Sophocle sur Ægée, fait voir qu'il y eut une

(G

iM* s* s,:

e
Φ . Le premier mot est bien
!)!

connu ; it se lit ici mais il est souvent orthographié d'une manière plus com-
plète far:'M?ta. H répond aux mots hébreux pmty, et cuirasse. Le second

n'a pas son expression phonétique. La langue égyptienne n'avait peut-être pas de
mot spécial pour cette armure inusitée.

(2) La forme ordinaire est

^1.

Li

. Le papyrus Sailier écrit

-2hA
!

, variante tout à fait équivalente pour feAn ou ReAa, mais

toujours avec le lion, dont la présence constante indique presque toujours une Λ
(3) V. Ernest Cuitius, Die /om'er, p. 35.
 
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