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REVUE ARCHEOLOGIQUE.
et chanté par tes poètes de l'antiquité grecque et romaine que pour
ta naissance d'Homère sur ses bords (De tùDi Rouieri, c. III), ou
pour ta grotte qu'it y avait à ses sources et dans laquelle Homère
composait ses vers immortels (Ptms., VII, ë).
Enfin, rappelons encore que d'après la tradition, tradition pou-
vant parvenir jusqu'à nous, parce qu'elle ne doit remonter guère au
delà du xn° siècle de notre ère, et parce qu'elle nous vient d'un vil-
lage, par conséquent d'un endroit où i'on a toujours moins à souffrir
et des guerres et des autres fléaux, tradition constatée par Iconomos
(ÉDicfe SMf § XYI1I), et par Michaud d'OneiH,
t. D', p. 261), et répétée à moi-même dans la mosquée de Bomnabat,
par un Turc plus que septuagénaire, la colonne qui est dans cette
mosquée et sur laquelle on lit une inscription en l'honneur du iD'ett-
a été transportée dans ce village des sources mêmes des
Bains de Diane, ce qui implique encore que le Mêlés était cette
source, puisqu'on y élevait des colonnes en l'honneur de ce dieu-
fleuve.
Devant cette masse de témoignages anciens, d'inductions et de
preuves concordantes qui établissent, à l'unanimiié, que les sour-
ces des Bains de Diane sont le véritable Mêlés de l'antiquité, il
me semble que les débats sont épuisés et qu'il serait déraisonnable
d'avoir encore des doutes au sujet de la situation de ce fleuve.
B.-F. SLAARS.
Smyrne, le 28 juillet 1867.
REVUE ARCHEOLOGIQUE.
et chanté par tes poètes de l'antiquité grecque et romaine que pour
ta naissance d'Homère sur ses bords (De tùDi Rouieri, c. III), ou
pour ta grotte qu'it y avait à ses sources et dans laquelle Homère
composait ses vers immortels (Ptms., VII, ë).
Enfin, rappelons encore que d'après la tradition, tradition pou-
vant parvenir jusqu'à nous, parce qu'elle ne doit remonter guère au
delà du xn° siècle de notre ère, et parce qu'elle nous vient d'un vil-
lage, par conséquent d'un endroit où i'on a toujours moins à souffrir
et des guerres et des autres fléaux, tradition constatée par Iconomos
(ÉDicfe SMf § XYI1I), et par Michaud d'OneiH,
t. D', p. 261), et répétée à moi-même dans la mosquée de Bomnabat,
par un Turc plus que septuagénaire, la colonne qui est dans cette
mosquée et sur laquelle on lit une inscription en l'honneur du iD'ett-
a été transportée dans ce village des sources mêmes des
Bains de Diane, ce qui implique encore que le Mêlés était cette
source, puisqu'on y élevait des colonnes en l'honneur de ce dieu-
fleuve.
Devant cette masse de témoignages anciens, d'inductions et de
preuves concordantes qui établissent, à l'unanimiié, que les sour-
ces des Bains de Diane sont le véritable Mêlés de l'antiquité, il
me semble que les débats sont épuisés et qu'il serait déraisonnable
d'avoir encore des doutes au sujet de la situation de ce fleuve.
B.-F. SLAARS.
Smyrne, le 28 juillet 1867.