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Revue archéologique — N.S.16.1867

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Novembre
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Lenormant, François: Études sur l'origine et la formation de l'alphabet grec, [2]
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https://doi.org/10.11588/diglit.25482#0336

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3*28 REVUE ARCHÉOLOGIQUE.
plusieurs contiennent le λ avec une forme absolument sembla-
ble à celle du S phénicien et placée de même, b.
Qu'une lettre, qui aurait passé dans l'alphabet cadmèen avec une
autre disposition que celle qu'elle avait en phénicien, ait pu, dans
des alphabets combinés plus tard, lorsque le contact intime avec les
Chananéens avait cessé, revenir au type originaire, c'est un fait bien
difhcile à admettre. Il est, au contraire, tout naturel de penser que
la lettre λ, dans la première forme de l'alphabet grec, était sem-
blable au S phénicien; que plus tard elle commença à pivoter; que
cette tendance fut admise par les insulaires de Théra et de Mélos,
mais rejetée dans d'autres parties de la Grèce, où pour cette lettre on
resta fidèle à la tradition primitive jusqu'à ce que l'usage, en de-
venant uniforme pour tous les Hellènes, eût faibdéfinitivement pré-
valoir la figure retournée, A.
Il est à remarquer, du reste, que les inscriptions d'autres parties
de la Grèce ont conservé pour certains caractères des formes certai-
nement primitives que ne nous fournissent pas les inscriptions de
Théra et de Mélos. Tel est le γ en A, qui se rattache aussi bien
que celui en y à un type archaïque phénicien; tel est le σ en ^ ,
plus voisin que 1 du prototype.
Nous venons d'avoir recours aux alphabets dérivés pour détermi-
ner la tracé premier d'une lettre; il nous faut encore y rechercher
les figures du β et duy, lettres que ni l'inscription de Mélos ni celle
de Théra n'offrent à nos investigations.
Le premier de ces caractères, β, étant soit g , soit B, selon le
sens de l'écriture, dans toutes les variétés de l'alphabet grec anté-
rieures à l'Olympiade LXXX, excepté à Mégare, à Corinthe et à
Paros, nous devons avec certitude considérer cette figure comme
empruntée à l'alphabet cadméen.
Quand au γ, son tracé est également constant dans les diverses
variétés de l'alphabet dorien et de l'alphabet ionien, I. Nous re-
gardons donc aussi ce tracé comme représentant assez exactement
celui de l'écriture cadméenne.
Enfin, outre le ty, le D et le?, auxquels correspondent les
trois lettres M, 2 et 3E, le phénicien possède une quatrième sifflante,
laquelle ne s'est pas présentée à nous dans les inscriptions de
Mélos et de Théra. Elle devait cependant avoir un analogue dans
l'alphabet cadméen. Gomment, en effet, expliquer autrement la
présence, dans quelques-unes des inscriptions grecques antérieures
à la LXXX" Olympiade, d'une lettre ^ ou 1^ presque semblable au
ΐ* phénicien? Nous rencontrerons cette lettre à la place correspon-
 
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