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REVUE ARCHEOLOGIQUE.

Et je ne dois pas borner là mes mesures, car il· reste encore à dire
comment ont été tracés ies arcs de cercle qui servent à raccorder ies
talons des haches avec tes parties inclinées des tranchants.
Leurs mesures peuvent être prises sans beaucoup de peine sur les
épures dessinées de grandeur naturelte, et il· est facile de constater
ainsi que les rayons des cercles de raccordement dont je viens de
parler sont égaux à 12 pouces pour le type n° 1 dont le talon a 12
lignes de largeur, à 10 pouces pour le type n° 2 dont le talon a
10 lignes de largeur, à 9 pouces pour le type n° 3 dont le talon a
9 lignes, et enfin à 8 pouces pour le type n° 4 dont le talon n'a que
8 lignes; ce qui revient à dire que les rayons des cercles de raccor-
dement sont égaux, dons fous eus, à douze fois la largeur des ia-
lons ou, ce qui est la même chose, à quatre fois la largeur des tran-
chants.
Il en résulte encore que les deux types n° 2 et n° 4 présentent, en
élévation, des ligures géométriquement semblables, puisque tous les
angles de ces figures sont égaux et tous leurs côtés homologues pro-
portionnels, cette proportion elle-même étant précisément celle de
10 à 8 ou, plus simplement encore, de 5 à 4 et coïncidant de la sorte,
une fois de plus, avec un rapport simple.
Si, malgré les détails dans lesquels je n'ai pas craint d'entrer, je ne
suis pas encore parvenu à porter la plus entière conviction dans lous
les esprits, et si quelques contradicteuispersistentà soutenir qu'à
l'époque où les haches deVauvert ontéié fondues il n'existait encore
aucun système métrique régulier dans les Gaules, je me contenterai
de leur faire remarquer qu'il en existait au moins un dans la fonde-
rie où ces haches ont été fabriquées. Car il est absolument impos-
sible d'admettre que l'artiste qui dirigeait cette fonderie s'appliquait
gratuitement à recommencer, dans chaque cas particulier, ies mêmes
constructions et les mêmes épures, et parce qu'il est beaucoup plus
naturel de croire qu'il avait tracé dpnoin, une fois pour toutes, sur
une règle quelconque, toutes les dimensions dont il avait à faire
habituellement usage.
Supposons, pour fixer les idées, la règle dont je parle divisée
seulement en 12 parties égales, de la manière suivante :
0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12

il est clair que si 0-1 représente la largeur du talon de la plus grande