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Revue de l'Afrique française — Paris, 6 (Septième Année).1888

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Nr. 34
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https://doi.org/10.11588/diglit.19135#0064

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5i

BIBLIOGRAPHIE

au Canada, et dans la région du Cap, au sud du continent africain,
était connu dès la plus haute antiquité. Les Phéniciens envoyaient
leurs vaisseaux recueillir sur les côtes ibériennes cette plante pour en
faire des cordes et des paniers. L’emploi de la sparterie se répandit ra-
pidement à Rome où le gramen spicatum (ou spartum alterum,
comme l'appelle Pline) le plus estimé venait de la province de Valence.
Les Carthaginois durent importer les premiers cette industrie en Espa-
gne, où d’ailleurs elle ne fut jamais bien florissante, car longtemps on
y arracha l’halfa comme une mauvaise herbe. Toutefois, quand en 1862
les Anglais commencèrent à acheter cette marchandise, de nombreux
villages avaient déjà tenté fructueusement d’utiliser ce produit en en
fabriquant des semelles pour espadrilles. L’industrie dès lors se déve-
loppa rapidement : on fit des corbeilles, des filets, des cordes surtout,
qui ont l’avantage de pourrir difficilement au contact de l’eau. Les prin-
cipaux centres de production, d’exploitation et d’embarquement, sont :
Alicante, Malaga, Carthagène, Alméria. Entre Alméria et Alicante, la
récolte, la préparation et l’exportation de l’halfa occupent 50,000 in-
dividus.
En Algérie, nous avons également quelques lieux d’exploitation,
mais presque tout le commerce est encore monopolisé par les Anglais
et les Allemands, aussi bien que dans la Tunisie et la Tripolitaine. A
côté des nombreuses et importantes manufactures que possède l’An-
gleterre, nous ne pouvons citer que les essais de la Compagnie franco-
algérienne, dans la province d’Oran, de la Société agricole et indus-
trielle de Batna à Aïn-Touya, et de la Compagnie de Soukharras. Le
temps perfectionnera sans doute les procédés actuels de notre exploita-
tiod et accroîtra par là même la mise en œuvre et l’écoulement de
nos produits.
Nous ne suivrons pas M. Vivarez dans les minutieux détails techni-
ques et les constatations statistiques auxquels il s’attache, en ce qui
concerne les méthodes en usage pour la récolte et la manipulation de
l’halfa.
Le procédé généralement employé pour cette récolte consiste à en-
rouler plusieurs brins d’halfa autour d’un bâtonnet court, qu’on tire
ensuite à soi ; d’autres colons se servent de la faucille. L’auteur exa-
mine avec soin, dans un paragraphe spécial, la composition chimique
et conclut de cet examen que, dans la classification des papiers de di-
verses natures, l’halfa vient en première ligne à la suite des chiffons.
Cette graminée répond aux conditions requises de résistance, de sou-
 
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