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Institut Français d'Archéologie Orientale <al-Qāhira> [Hrsg.]; Mission Archéologique Française <al-Qāhira> [Hrsg.]
Recueil de travaux relatifs à la philologie et à l'archéologie égyptiennes et assyriennes: pour servir de bullletin à la Mission Française du Caire — 2.1880

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Nr. 1
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Ceugney, Charles: Du rôle de m préfixe en égyptien
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https://doi.org/10.11588/diglit.12057#0009

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Du EÔLE DE M PEÉFIXE EN ÉGYPTIEN.

3

nous devons en attendre les résultats les plus satisfaisants. Et le temps n'est pas éloigné où
nous verrons paraître une grammaire comparée établie sur des bases à peu près identiques
à celles que Bopp a données pour fondement à son admirable grammaire indo-européenne.
C'est également la philologie comparée qui nous aidera à résoudre la question qui nous occupe
en ce moment.

En effet, les grammairiens n'ont constaté l'existence de la préformante m que dans
les noms de lieu et d'instrument. De l'étude à laquelle nous nous sommes livré, il ressort
que l'égyptien a possédé la série complète formée de l'agglutination de m à la racine telle
qu'on la trouve en assyrien, en hébreu et en arabe.

En définitive, de même que Û en hébreu, Jjj^ préfixe en égyptien sert à énoncer
l'auteur de l'action, l'instrument qu'on emploie pour faire l'action, l'endroit destiné à en assurer
l'effet, l'action elle-même l.

Nous n'avons nullement l'intention de ramener toute la grammaire à ^\ préfixe;
nous voulons seulement prouver, à l'appui d'exemples nombreux, que l'égyptien avait fait
usage de ces différents thèmes en j^2? tout aussi bien que l'hébreu et l'assyrien, c'est-à-dire
qu'ils étaient employés concurremment, comme dans les langues sémitiques, avec le thème
verbal simple ou brisé.

Quels exemples contiennent mieux les formes indiquées ci-dessus que les suivants:

V.^L_^ J a J\ <=> T crzi <=> o û ™ & f J 21 a a 21 c= i i i ï a

« Nemrod entra dans le palais royal, parce qu'étant prêtre,

i i iî ii i m— a j\

» il n'avait point mangé de poissons; ils se tinrent sur leurs jambes, un seul entrant dans

» le palais». /-^ °, de "^^^ «entrer» est une véritable forme participiale. Le sens de

1 a a . ™a .

la phrase ne permet de lui donner aucune autre valeur grammaticale.

§^ [n 11 j Y <sma^e de chapelle» (Pierret, Études égyptologiqiLes), qui est

contenu dans le décret de Canope, est traduit, en grec, exactement par mooo'.o7.cvJ.\zz « le
maître de chant », avec Jk^ d'agent et de participe. C'est ce qui nous prouve que les formes

telles que J|\fl 1 ( <~:> : :, variante Z5<=> - : «tour», et transcription de
l'hébreu ?*J!lb> convenaient très bien aux Egyptiens; parce qu'elles rentraient dans la classe
des mots en û préfixe de l'hébreu et en v\ de l'égyptien. Nous dirons, à ce propos, que
n ^ ( | ( cr-^, contenu dans le Conte du Prince prédestiné, est la forme
plurielle niKl précédée du locatif qui signifie « liabitationes, habitacula», et, de plus,

étaient ainsi composées : ^ = | ^ ,^ | T, 1 "kf ! ^ I ^ -

«une maison, des vassaux, des champs, aussi des bestiaux, et toutes sortes de bonnes
«choses». Il paraît donc évident que le mot égyptien n'est que la transcription de l'hébreu
ffliMÛ, ayant pour racine nX3 ou Hll — 11Jj est donc «instruisant, professeur».

1) Nous nous proposons, dans un prochain article, d'étudier les singulières transformations, en
copte, de ce préfixe qui n'a généralement subsisté que sous la forme n.

2) Variantes: Jj^, tfï^\ °U j^V '-; n' rarement ou ^J^fi^/

3) M. de Rougk, Stèle de Pian/i, p. 78.
 
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