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Institut Français d'Archéologie Orientale <al-Qāhira> [Editor]; Mission Archéologique Française <al-Qāhira> [Editor]
Recueil de travaux relatifs à la philologie et à l'archéologie égyptiennes et assyriennes: pour servir de bullletin à la Mission Française du Caire — 2.1880

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Nr. 1
DOI article:
Guyard, Stanislas: Notes assyriologiques, [1]
DOI Page / Citation link:
https://doi.org/10.11588/diglit.12057#0025

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Notes assyeiologiques.

19

Quant à l'épithète sa namriri dubburu, je l'entends ainsi, littéralement : «dont la
» majesté est projetée » ce qui justifie, à la vérité, la traduction de Norris, mais nous montre
en même temps qu'il ne se rendait pas un compte exact de la forme dubburu. Dubburu
est un participe pael passif; il en résulte que nous devons faire de namriri le sujet. Ajou-
tons, toutefois, que l'on se serait attendu à trouver, dans ce cas, Sa namririsu dubburu au
lieu de sa namriri dubburu. Pour ce qui est du sens de dubburu, je pense l'établir au moyen
d'un passage de R. II (pl. 17, 1. 65) qui porte : lî sa 1 ina zumri duburu. Je traduis : «l'ali-
gnent avalé qui est rejeté du corps», c'est-à-dire «vomi». La preuve de la réalité de ce
sens est fournie par l'idéogramme même de duburu, forme allégée de dubburu. Cet idéo-
gramme est, en effet, composé de ^[JT «hors de» et de «ramener». M. Lenormant,
dans ses Études Accadiennes avait cru devoir attribuer à la syllabe du de duburu sa valeur
polyphonique kub; aussi a-t-il lu Jcubburu, et traduit : «est violent». Je ne doute pas qu'il
ne se range aujourd'hui à mon avis, surtout s'il observe qu'à la ligne 67 du même texte on
retrouve la même idée exprimée quelque peu différemment : akalu sa ina akali turru.

Lî « aliment avalé » paraît venir d'une racine lau qui équivaudrait à l'hébreu
Idéographiquement, lî est représenté par ^ Î^TT ce qui se décompose en ^ « aliment »

ou «ce qui est» (ces deux valeurs existent pour ce signe) et en èJTT £fTT «avaler, avalé»,
lecture encore inconnue.

Pour en revenir à namrir, je rappelerai encore l'expression assez fréquente (voir, p.
ex., R. I, pl. 36, 1. 7) halip namurrati «revêtu de majesté», qui nous offre une forme
féminine de namriri. Norris l'a complètement méconnue (voir p. 1043 de son dictionnaire).

II.

Aux pages 541 et 748 du même ouvrage, Xorris explique mithrf par «masse d'armes».
Mitlut me paraît être simplement un dérivé de itlu = dannu «fort, gros, puissant, élevé,
escarpé». Plusieurs assyriologues ont lu idlu, comme si ce mot signifiait «juste». Je crois
qu'il est préférable de lire itlu et de rattacher cet adjectif à l'arabe Jccc dont certains dérivés
impliquent une idée de force ou de violence, car il est bon de faire observer qu'en assyrien
itlu est toujours synonyme de dannu. Au surplus, un doublet de itlu nous est fourni par le mot
tzjlf >~< T^[| que jusqu'ici on transcrivait ebelu, mais qui doit être lu etïllu, comme l'a supposé
avec raison M. Fréd. Delitzsch (voir Haupt, Die mmerischen Familiengesetze, p. 75). J'ignore
ce qui a pu induire M. Delitzsch à proposer la lecture etillu, toujours est-il qu'il doit être
dans le vrai, car je trouve chez Rinnirar Ier (R. IV, 44, 2) l'orthographe tzJJ >-<J<^fc|T|]B]]
e-ti-el-lu.

Le dérivé mitlut, auquel on peut attribuer le sens de « courage », est fort intéressant
parce qu'il nous offre à la fois un préfixe, mi, et un suffixe, ut, qui est celui des substantifs
abstraits.

III.

A la page 359 de son dictionnaire, Norris, rencontrant la phrase suivante d'Asur-
banabal : ilânisunu zinûti istarâtesunu sabsâte unih, l'a rendue ainsi : « their gods armed,
» their goddesses attired, were reposing». Quant à Smith, il a traduit de la sorte : «their

1 Le texte a ^^^=JT • faute évidente pour *-£gj=jy •

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