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Institut Français d'Archéologie Orientale <al-Qāhira> [Editor]; Mission Archéologique Française <al-Qāhira> [Editor]
Recueil de travaux relatifs à la philologie et à l'archéologie égyptiennes et assyriennes: pour servir de bullletin à la Mission Française du Caire — 2.1880

DOI issue:
Nr. 4
DOI article:
Parrot, J.: Sur l'origine d'une des formes du dieu Phtah
DOI Page / Citation link: 
https://doi.org/10.11588/diglit.12057#0148

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Sur l'origine d'une des formes du dieu Phtah.

modèle qu'ont imité les Égyptiens : je reproduis, avec sa permission, la note qu'il a lue à
ce sujet à la Société d'anthropologie de Paris, et la photographie du sujet qui l'a mis sur la
voie de sa découverte.

G. Maspero.

I. — Il est une monstruosité, commune à plusieurs espèces animales, et qui, chez
l'homme, est désignée, mais fort improprement, par la dénomination de Rachitisme con-
génital. J'espère pouvoir bientôt présenter une étude complète de ce point de tératologie.
Aujourd'hui je me bornerai à quelques considérations sommaires sur ce qui a trait à l'espèce
humaine, à propos d'une petite fille qui se trouve dans mon service de l'hospice des
enfants assistés.

Il n'y a pas de rachitis congénital, et toutes les altérations osseuses du fœtus ou
du nouveau-né, qualifiées de la sorte, sont sous la dépendance de la syphilis héréditaire ou
de l'affection dont je désire vous entretenir. Je ne suis pas le seul à nier l'existence du
rachitis congénital; avant moi d'autres l'ont également contesté, Boeriiaave, Van-Swieten,
M. Urtel et M. le professeur Depaul, qui vient de publier dans les Archives de tocologie,
une série d'articles sur cette question.

Comme l'ont établi les travaux de M. J. Gtjérin, de M. le professeur Broca et ceux
plus récents de M. Virchow et de quelques autres anatomo-pathologïstes, ce qui caractérise
essentiellement la lésion raehitique, ou pour mieux dire, le rachitis, c'est un tissu nouveau
généralement appelé spongoïde, qui se développe aux dépens de la couche chondroïde du
cartilage épiphysarie. A ce phénomène essentiel s'en joignent d'autres accessoires, tels que
la médullisation et la décalcification de la diaphyse.

L'examen des os dans le prétendu rachitis congénital, montre que non-seulement la
couche chondroïde n'est pas exubérante et ne donne pas naissance à du tissu spongoïde,
comme dans le vrai rachitis, mais que le cartilage, suivant les observations de Lessing, de
Henri Mûller et surtout de M. Hurtel, est à peu près dépourvu complètement de sa pro-
priété ostéogénique. Les cellules, au voisinage de la diaphyse, au lieu d'être disposées en
ces rangées fusiformes qui caractérisent l'activité de leur prolifération, restent isolées, comme
dans les régions les plus voisines de la surface articulaire.

Les choses étant ainsi, je propose de qualifier cet état du squelette du nom d'Acnox-
droplasie, de à, privatif, -/ovSpcç, cartilage et rjdozzv), former, et l'état anormal de l'individu
qui en est atteint, de malformation achondroplasique.

Les os des membres ont à peu près leur diamètre normal, mais ils sont remar-
quablement courts. Cela tient à ce que le périoste, qui préside à l'accroissement périphérique,
a conservé ses fonctions, tandis que le cartilage épiphysaire, d'où vient leur longueur, est
à peu près inerte. Cette stérilité du cartilage, démontrée par le microscope sur les os longs,
apparaît d'une manière très saisissante, sur d'autres parties du squelette. Les os, qui, dans
leur totalité, se développent aux dépens du tissu embryonnaire primitif, comme la clavicule,
les côtes et, dans la charpente crânienne, le coronal et les pariétaux, tous ces os ont une
forme et des dimensions normales; au contraire, ceux dont le mode d'ossification est mixte,
 
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