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Institut Français d'Archéologie Orientale <al-Qāhira> [Hrsg.]; Mission Archéologique Française <al-Qāhira> [Hrsg.]
Recueil de travaux relatifs à la philologie et à l'archéologie égyptiennes et assyriennes: pour servir de bullletin à la Mission Française du Caire — 14.1893

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Nr. 1-2
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Chassinat, Émile: Les papyrus magiques 3237 et 3239 du Louvre
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https://doi.org/10.11588/diglit.12259#0024
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LES PAPYRUS MAGIQUES -UT, ET XÎM DU LOUVRE

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sans aucun doute, devenus la proie des crocodiles et des poissons, des -|M 1( s ils

n'avaient été recueillis par Isis qui parcourait les marais à leur recherche en récitant les
formules qui immohilisent et tuent les reptiles. Que devait-il être alors du défunt qui,
assimilé à Osiris, devait passer par les épreuves subies par le dieu des morts? Il fallait
<|iùine puissante protection, remplissant auprès de lui le rôle joué par Isis en faveur
d'Osiris, veillât sur lui pour « clore la bouche de tous les reptiles qui sont dans le ciel,
a la terre et les eaux '. » Ce que les dieux avaient fait pour Osiris, ils devaient le renou-
veler pour la sauvegarde du mort, sinon par leur action directe, du moins par la vertu
des paroles qu'ils avaient prononcées jadis, et que les hommes avaient recueillies pour
s'en faire des armes contre l'ennemi. Aussi l'Égyptien timoré se cuirassait d'écrits
terribles qu'il supposait devoir le rendre invulnérable pour écarter de lui toute atteinte
funeste. Il s'ingéniait à rechercher les plus efficaces. Ceux qui avaient protégé Osiris
dans ses épreuves étaient les meilleurs : émanant de personnages divins, ils étaient
infaillibles. Cela explique le rôle de nos papyrus. La présence de l'un d'eux à El-Khargeh,
la place qu'il occupe auprès du lit d'Osiris prêt à renaître; le titre qui nous rappelle que
hast le récita « polir veiller sur son frère Osiris » sont autant de preuves relatant l'im-
portance de l'écrit : car les prêtres ne l'eussent pas employé pour protéger Osiris si sa
puissance avait été jugée insuffisante. Ainsi les deux papyrus remplissaient auprès du
mort le même office que pour Osiris les textes gravés près de son lit. Ils devaient présider
à sa renaissance et le sauvegarder. Les deux déesses qui veillaient sur le dieu, le défunt
les trouverait à ses côtés pendant son long voyage d'outre-tombe; leurs noms, tracés sur
le revers des papyrus, équivalaient pour lui à leur présence. Et, pendant le péril, toutes
deux rediraient sur lui les paroles de protection que. « la première fois, lors de la grande
" violence », elles récitèrent sur l'« Etre bon » '.

E. Ciiassinat.

le verbe ^ ^ U. Ç—/I. ^ ^—H. <• couper, briser ». I.a majorité de celte der-
nière forme nie fait supposer que nous sommes en présence d'un doublet expliquant le moi
donc lire, si la variante u'est pas fautive, rj ^] j^ffi ^ ^1 « Osiris morcelé, démembré ». D'autres

exemples donnent bien, comme déterminaiif, un insecte gSfii*, un mille-pieds; mais, dans ce cas, l'emploi de

ce signe est abusif. Il provient d'une confusion établie entre Osiris-Sapi et le dieu Ar\

□ Uïh 0

iêmttt, le dieu-larve, mentionné par les textes des pyramides, dieu funéraire également, ce qui

«•xpliqTTêTa confusion, mais d'un caractère tout spécial, qui n'a pas de commun avec Osiris-Sapi. Ces sortes
d'erreurs sont, du reste, assez fréquentes dans les textes religieux pour expliquer celle que nous venons de
mentionner. ===>

^ »»M ^3^~[|~^ (=^i~[l_^| V "j]"^ A^AAA ^ , ....

(a) 11 me reste, avant de terminer, à remercier MM. P. Pibbabt et h. Ki;vii.i.out, les aimables conser-
vateurs du musée égyptien du Louvre, de l'obligeance empressée avec laquelle ils m'ont communiqué les
documents qui font l'objet de ce travail.

RECUEIL,

XIV.

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