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Institut Français d'Archéologie Orientale <al-Qāhira> [Hrsg.]; Mission Archéologique Française <al-Qāhira> [Hrsg.]
Recueil de travaux relatifs à la philologie et à l'archéologie égyptiennes et assyriennes: pour servir de bullletin à la Mission Française du Caire — 14.1893

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Nr. 1-2
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Loret, Victor: La racine [Khem]
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https://doi.org/10.11588/diglit.12259#0120
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LA RACINE KI1EM

lo-

tion du sens primitif d'une racine égyptienne ainsi que de ses significations dérivées.
Mon intention, dans la présente étude, est principalement de passer en revue quelques-
unes des modifications physiques que peut présenter une racine. A propos du verbe s/>ed,
je m'attachais plutôt au sens de la racine; dans les lignes suivantes, c'est spécialement
sur la forme de la racine que je désire appeler l'attention du lecteur. Certes, la plupart
des changements que peut subir une racine égyptienne sont connus de longue date. Mais
il me semble que ni les auteurs de dictionnaires, ni les traducteurs en peine n'ont beau-
coup tiré profit, jusqu'ici, de la connaissance qui nous est acquise du mécanisme par
lequel se développe la racine. Lorsque l'on est embarrassé par un mot peu commun, on
cherche généralement à en établir le sens d'après les rares exemples que l'on en a réunis,
au lieu d'en extraire la racine simple et d'étudier cette racine en grand, dans toutes ses
formes. Je n'en veux citer comme exemple que les mots énumérés plus loin, qui tous
appartiennent bien certainement à une seule et même famille, dont quelques-uns sont
fort gênants dans les textes, et que personne, à ma connaissance, n'a jamais songé à
grouper ensemble. Grâce à ce groupement, comme on le verra, on peut parvenir à pré-
ciser les nuances exprimées par chaque mot de la famille bien plus exactement et bien
plus sûrement qu'on ne le pourrait faire en étudiant les mots séparément. Et cette famille,
il faut le remarquer, est une des moins riches que présente la langue égyptienne; je
connais certaine racine *~ , sur laquelle je reviendrai à l'occasion, qui a donné naissance
à vingt fois plus de mots. Étudier une racine à dérivés peu nombreux me sera donc un
moyen de montrer comment, à plus forte raison, en étudiant des radicaux très déve-
loppés, il sera possible d'arriver à établir un jour, pour la langue égyptienne, un diction-
naire critique et définitif, dans lequel les mots seront, comme dans les dictionnaires
arabes ou hébreux, classés méthodiquement par racines.

I

La racine , ° a la signification primitive Codeur, odorat. Mais, comme dans la
plupart des racines égyptiennes, la forme simple en est relativement peu fréquente, et
ce n'est que dans les formes dérivées que la racine prend tous ses développements de
sens. Je n'ai pu réunir, du simple f ° , que les exemples suivants :

mettre l'encens sec (deux ten) dans un mortier; y ajouter ces aromates.

du Nou ». Elle a. fait monter le Nil de ses sources, fournissant ainsi les choses nécessaires à toute bouche pour
manger (^ = J^ ^j) </?''''•. IV, 140), « Celle qui rvlèca l'affaissé », nom propre de femme

sous la xix" dynastie.

4° Enfin, le mot ^ , à côté de son sens a fossé », tiré du verbe UUI ^. , a également le

sens « terrain élccé, talus », dérivé de '\f _J \ Jr> —;— \ 1 1 \> ' ^

«_ (Mail, Karn., 12), S. M. résolut de détruire le lac, afin d'édifier un temple], elle le purifia, en lit

nettoyer les saletés, aplanit les talus qui formaient ses rebords, [de sorte qu'un sanctuaire somptueux s'éleva
sur l'emplacement où se trouvait autrefois un lac. — On trouve le même sens dans deux autres textes (Uek/imàni,
pl. il, col. 39, et Rec, XIII, 175).
 
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