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la racink khem
S ® (76., IV, 89, 9), ne pas mettre d'aromates sur eux.
Le même mot se rencontre sous l'ancien Empire, mais malheureusement dans des
textes religieux, textes qu'un bon dictionnaire peut nous aider à traduire, mais qui ne
peuvent en rien nous aider à édifier un bon dictionnaire :
A ce même ordre de textes peu utilisables en lexicographie appartient le nom de la
onzième heure de nuit,@ °, dont les variantes pour le mot klœni sont les suivantes :
£M O, £|f £fe ' v£ % % $ (Br. , DM., p. 1085).
Le copte n'a pas conservé le souvenir de la racine simple khëm, mais on pourrait,
sans trop d'invraisemblance, la rapprocher de l'arabe flairer, sentir.
Il
Avec la seconde radicale redoublée, la racine ^®-, déterminée par <£?, désigne
l'organe de l'odorat, le nez, ou mieux la narine, car le mot ainsi formé est le plus souvent
employé au duel :
^^g^&^fj (Br< et Dum., Rec, IV, 100, A, 11), ta narine se
réjouit de [sentir l'odeur de] ta résine allumée (ctzd pour x).
™ J Jj^Jj^ (d\ & \ <st la nar'ne (° Pour ^ asP'rc [l'odeur de] la
plante oiibsi.
Dict., p. 1046), la respiration de tes narines est un souffle de vie \
r^v-î ^ ^ f\ 1\ n ' "iS>" (Dum. , Temn. Inschr., I, 45, 22), pour que ses narines
aspirent les choses de l'œil de Rà.
Cf. Jf^ (DÛM., /Ta/. Inschr., 88), •*->^^° « (Br-< Dict-> P- 104G)-
Par l'adjonction de la dentale finale, la racine donne naissance au mot £=<c, qui a
le même sens que /-<£? :
^^mÏ&^- (DOm-' Temp- Inschr" 40'
3), ton nez est l'organe de la respiration, et c'est par lui que respirent les narines.
On a rapproché à tort ce dernier mot du copte ^youx, terme qui, dans une scala,
est rendu par pj)^, perforatus, nasus (Tattam, Le.c. œgypt.-lat., p. 613, = Msc. Par.
44, p. 360). En réalité, «js*, — et non py**, qui veut dire sanglé, — signifie qui a les
narines fendues, qui a le bec percé; c'est le participe de enfiler (des perles), embro-
cher (une volaille), percer (les narines d'un chameau). L'arabe py£- n'a donc qu'incidem-
ment rapport avec les narines, et ynoux signifie seulement percé.
On a pu remarquer, d'après les exemples de /-£2 et de cz:^, (jue ces mots qui,
(1) 11 s'agit probablement ici d'un personnage qui ressuscite en reprenant possession de sa tête, en ras-
semblant ses os, et en retrouvant l'odorat et la respiration.
(2) La transcription démotique rend khcmm-ti par shaî — JîJA, nasus.
la racink khem
S ® (76., IV, 89, 9), ne pas mettre d'aromates sur eux.
Le même mot se rencontre sous l'ancien Empire, mais malheureusement dans des
textes religieux, textes qu'un bon dictionnaire peut nous aider à traduire, mais qui ne
peuvent en rien nous aider à édifier un bon dictionnaire :
A ce même ordre de textes peu utilisables en lexicographie appartient le nom de la
onzième heure de nuit,@ °, dont les variantes pour le mot klœni sont les suivantes :
£M O, £|f £fe ' v£ % % $ (Br. , DM., p. 1085).
Le copte n'a pas conservé le souvenir de la racine simple khëm, mais on pourrait,
sans trop d'invraisemblance, la rapprocher de l'arabe flairer, sentir.
Il
Avec la seconde radicale redoublée, la racine ^®-, déterminée par <£?, désigne
l'organe de l'odorat, le nez, ou mieux la narine, car le mot ainsi formé est le plus souvent
employé au duel :
^^g^&^fj (Br< et Dum., Rec, IV, 100, A, 11), ta narine se
réjouit de [sentir l'odeur de] ta résine allumée (ctzd pour x).
™ J Jj^Jj^ (d\ & \ <st la nar'ne (° Pour ^ asP'rc [l'odeur de] la
plante oiibsi.
Dict., p. 1046), la respiration de tes narines est un souffle de vie \
r^v-î ^ ^ f\ 1\ n ' "iS>" (Dum. , Temn. Inschr., I, 45, 22), pour que ses narines
aspirent les choses de l'œil de Rà.
Cf. Jf^ (DÛM., /Ta/. Inschr., 88), •*->^^° « (Br-< Dict-> P- 104G)-
Par l'adjonction de la dentale finale, la racine donne naissance au mot £=<c, qui a
le même sens que /-<£? :
^^mÏ&^- (DOm-' Temp- Inschr" 40'
3), ton nez est l'organe de la respiration, et c'est par lui que respirent les narines.
On a rapproché à tort ce dernier mot du copte ^youx, terme qui, dans une scala,
est rendu par pj)^, perforatus, nasus (Tattam, Le.c. œgypt.-lat., p. 613, = Msc. Par.
44, p. 360). En réalité, «js*, — et non py**, qui veut dire sanglé, — signifie qui a les
narines fendues, qui a le bec percé; c'est le participe de enfiler (des perles), embro-
cher (une volaille), percer (les narines d'un chameau). L'arabe py£- n'a donc qu'incidem-
ment rapport avec les narines, et ynoux signifie seulement percé.
On a pu remarquer, d'après les exemples de /-£2 et de cz:^, (jue ces mots qui,
(1) 11 s'agit probablement ici d'un personnage qui ressuscite en reprenant possession de sa tête, en ras-
semblant ses os, et en retrouvant l'odorat et la respiration.
(2) La transcription démotique rend khcmm-ti par shaî — JîJA, nasus.