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Institut Français d'Archéologie Orientale <al-Qāhira> [Editor]; Mission Archéologique Française <al-Qāhira> [Editor]
Recueil de travaux relatifs à la philologie et à l'archéologie égyptiennes et assyriennes: pour servir de bullletin à la Mission Française du Caire — 14.1893

DOI issue:
Nr. 1-2
DOI article:
Loret, Victor: La racine [Khem]
DOI Page / Citation link: 
https://doi.org/10.11588/diglit.12259#0131
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Ils

l.A RACINE KHKM

Ce ne peut être ici, à cause du sens de la racine, qu'un enfant chém, un enfant gâté,
choyé, dont V amuseuse est une déesse.

Enfin, pour terminer, par un exemple cjui me semble presque plus probant à lui seuil
que tous les autres réunis, cette revue des mots, dérivés de la racine , dans lesquels
se trouve impliquée la not ion de caresse et d'amour, je citerai cette phrase, tirée d'un
papyrus de Turin :

sl^^f W Ê}' el<>- (P1- 121 • '• ^H)> incantation pour ])réserver les gens] de
mourir de faim, de mourir de soif, de mourir de trop boire, de mourir d'une chute, de

mourir de....., de mourir d'une fausse-couche, de mourir de langueur, etc. — Comment

rendre le mot que j'ai laissé en blanc? Par « mourir de sommeil ou pendantle sommeil »?
— Le sens dormir, nous l'avons dit, doit être rayé du lexique pour le verbe khhàm;
d'ailleurs, le déterminaiif de la femme Jj irait mal avec ce sens. Par « mourir d'une
odeur, mourir d'une servante, d'une bonne d'enfant » ? — L'expression qui vient ensuite,
« mourir d'une fausse-couche », ou, plus littéralement. « mourir d'être devenue enceinte »,
semble devoir appeler avant elle l'idée d'une chose antérieure à la conception ou à

rJV comme le féminin d'un mot ana-

l'accouchement. Considérons le mot

logue à ° ( ^^Pf^^' 'l1"' aous ilvons Yu employé dans le sens d'amant, et nous
aurons « mourir d'une maîtresse, mourir de trop pratiquer l'amour », interprétation qui
se rapporte si bien à l'ensemble de la phrase que l'exactitude m'en parait certaine.

Le signe 63', je tiens à le faire remarquer encore, qui détermine les idées de flairer
et de respirer, fait partie du mot khnàmou-it, « maltresse », et nous montre bien que
l'idée d'amour, puis par suite celle d'amitié, a pu dériver dans la langue égyptienne de
l'idée de flaire/-, respirer la chair de quelqu'un.

X

Il me reste, pour terminer cette étude sur la racine / ® , à énumérer un certain
nombre de mots et de formes d'un emploi moins fréquent que les formes et les mots cités
plus haut.

1° Il v a d'abord le nom du moustique :

au lever du soleil, la djaouatà ' à midi, et la khemi * le soir.

/wwv.

/WVSAA

(1) Peut-être la mouche»Ui, peut-être le moineau (ni-owx, lll-XAX, ffryovSîov, passeroulus,yyXtaju\\,
ou la sauterelle (ni-()"i'(i, s\jJL. Kir., 173).

(2) Je doute que ce nom, — surtout d'après la phrase suivante, — réponde au nom copte du pélican,

2IIUI, dont l'équivalent hiéroglyphique me parait être syf ^Çx^ f_Jj^- Ce doit être plutôt un nom

d'insecte.
 
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