LA RACINE KHEM
1111
le batelier] est tue de moustiques et de khemi.
De même que ® (I ^jS. , par l'intermédiaire d'une forme en —«— final non encore
rencontrée, a donné naissance au copte jsoMiec, odorein acàtpëFe, de même
'M \^ est devenu +-^oAuec en copte, avec le sens de xwve4, culex, &w^l> (Mat.,
xxiii, 24; Kir., 173, 437)'. Le nom du moustique, masculin en égyptien à l'époque
des Ramessides, était du genre féminin en copte.
Pour rattacher le sens « moustique » au sens « sentir, flairer » de la racine , ® il
suffit de remarquer un moustique à l'œuvre. Placé sur La main de l'observateur, il com-
mence par se camper bien solidement sur ses pattes ; puis, déroulant une longue trompe,
il palpe le terrain, choisit son endroit, et aspire le sang avec ardeur de ci et de là, ayant
absolument l'air de quelqu'un qui flaire consciencieusement. Le nom de flaireur, ap-
pliqué au moustique, est donc un euphémisme fort pittoresque.
2° On connaît une forme en j- redoublé de hhnànis, dans le sens d'ami :
m^Mi^^m s$ '•xxvi"'*~
est ma mère, Horus est mon frère, Horus est mon ami.
3" Le simple du même mot, j^). s'applique à deux parties symétriques d'un
bateau, comparables à « deux amis que rien ne peutséparer l'un de l'autre » : 0 %
iii © fa® jucs:-<==>^^, IJT^ _BS&
<=fku (Nà*> MytJut> Yl]y-
4° Une forme quadrilitère ™ (jj fi ^ de l'inusité £S (dont on ne connaît que
les formes /-éS et £=z £f) est citée dans le Dictionnaire, de Brugscu (p. 1103). sans
exemple, et avec la référence dubitative : Dendérah ('?).
5° Le duel ® "^n^n^ ^^j^ es* employé au Todtenbuch (I, 21) pour désigner
o
0° Les mots f]Il et fljM (Bu., Dict., p. 706) me paraissent dériver
il un
simple /-(khem + s) par h; même procédé de transposition que l'on rencontre
7" Le nom d'une bière, peut-être d'une bière aromatisée, ( Jjj^ jl O et variantes,
me parait provenir du même radical, de môme que le nom d'un des neuf parfums sacrés,
Z ! • sslS^tt T^'etc- •otcelui ,nm i,;,in iWM^ JL îa
8° Enfin, un emploi du verbe ® ( t\ _i au Papyrus Ebers (xxvn, 13: xt.viu, 1).
. awm Jl -Envi tO
est assez difficile à expliquer, à cause de la double obscurité, médicale et grammaticale,
du contexte.
XI
Voici, d'une part, comme résumé, le développement phonétique de la racine :
1° Forme simple, ® ; développement, _
(1) M. Brugsch (Dict., p. 110:1) considère l'arabe H^myAV) comme dérivé do /,/inamous par'Chnte de
l'aspiration initiale.
(2) M. Brogsch ISujipl., p. 983) y voit l'étrave et l'étambot.
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le batelier] est tue de moustiques et de khemi.
De même que ® (I ^jS. , par l'intermédiaire d'une forme en —«— final non encore
rencontrée, a donné naissance au copte jsoMiec, odorein acàtpëFe, de même
'M \^ est devenu +-^oAuec en copte, avec le sens de xwve4, culex, &w^l> (Mat.,
xxiii, 24; Kir., 173, 437)'. Le nom du moustique, masculin en égyptien à l'époque
des Ramessides, était du genre féminin en copte.
Pour rattacher le sens « moustique » au sens « sentir, flairer » de la racine , ® il
suffit de remarquer un moustique à l'œuvre. Placé sur La main de l'observateur, il com-
mence par se camper bien solidement sur ses pattes ; puis, déroulant une longue trompe,
il palpe le terrain, choisit son endroit, et aspire le sang avec ardeur de ci et de là, ayant
absolument l'air de quelqu'un qui flaire consciencieusement. Le nom de flaireur, ap-
pliqué au moustique, est donc un euphémisme fort pittoresque.
2° On connaît une forme en j- redoublé de hhnànis, dans le sens d'ami :
m^Mi^^m s$ '•xxvi"'*~
est ma mère, Horus est mon frère, Horus est mon ami.
3" Le simple du même mot, j^). s'applique à deux parties symétriques d'un
bateau, comparables à « deux amis que rien ne peutséparer l'un de l'autre » : 0 %
iii © fa® jucs:-<==>^^, IJT^ _BS&
<=fku (Nà*> MytJut> Yl]y-
4° Une forme quadrilitère ™ (jj fi ^ de l'inusité £S (dont on ne connaît que
les formes /-éS et £=z £f) est citée dans le Dictionnaire, de Brugscu (p. 1103). sans
exemple, et avec la référence dubitative : Dendérah ('?).
5° Le duel ® "^n^n^ ^^j^ es* employé au Todtenbuch (I, 21) pour désigner
o
0° Les mots f]Il et fljM (Bu., Dict., p. 706) me paraissent dériver
il un
simple /-(khem + s) par h; même procédé de transposition que l'on rencontre
7" Le nom d'une bière, peut-être d'une bière aromatisée, ( Jjj^ jl O et variantes,
me parait provenir du même radical, de môme que le nom d'un des neuf parfums sacrés,
Z ! • sslS^tt T^'etc- •otcelui ,nm i,;,in iWM^ JL îa
8° Enfin, un emploi du verbe ® ( t\ _i au Papyrus Ebers (xxvn, 13: xt.viu, 1).
. awm Jl -Envi tO
est assez difficile à expliquer, à cause de la double obscurité, médicale et grammaticale,
du contexte.
XI
Voici, d'une part, comme résumé, le développement phonétique de la racine :
1° Forme simple, ® ; développement, _
(1) M. Brugsch (Dict., p. 110:1) considère l'arabe H^myAV) comme dérivé do /,/inamous par'Chnte de
l'aspiration initiale.
(2) M. Brogsch ISujipl., p. 983) y voit l'étrave et l'étambot.