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A TRAVERS LA VOCALISATION ÉGYPTIENNE
qui correspondent à
formes en
r-^n j\, c-kziïI' en n^roo'yPues : ^e démotique nous donne également les
' Z5 \
ou en X initial,
tandis que le copte a ïie^ouj T., me^couj, îri-e-ooig M. pour le masculin, e-e-otgi M. pour le
féminin. Un hasard heureux nous a conservé une transcription assyrienne du nom du
pays lui-même, au milieu du VIIe siècle, Kousou-Kousi. Nous avons donc une série de
transcriptions qui couvrent dix siècles au moins d'histoire phonétique.
La forme de l'adjectif ou du nom ethnique se déduisant par l'adjonction cle i,
Ueyxxn[<;], renferme nécessairement cet i final, qu'on rencontre d'ailleurs dans les va-
riantes anciennes citées par Spiegelberg : le féminin Aexùa^ç] le renferme également,
mais dégagé et devenu final par la chute du ^ t réglementaire, si bien qu'on a ici un
exemple de plus du phénomène de confusion dont je parlais au paragraphe précédent.
Cela dit, quelle pouvait être la vocalisation des noms de la xcuvrj qui répondaient à ces
noms? La variante v\ TmT j^/jl j ^jj es^ instructive à cet égard, en ce qu'elle
nous montre un "^^a aux trois syllabes, soit Pakashai, d'où nc-/.ucp.[ç]-PEKOusHi dérive
naturellement d'après les règles établies précédemment, par obscurcissement de Ta en o
à la tonique, puis par affaiblissement en é des deux a atones, Pekoushei, le dernier
se diphtonguant avec l'i final et se résolvant en i, Pekoushi. De la même manière,
q^^czsa ^fj se sera prononcé TakÂshait, qui devint Tekoushei, puis Tekoushi. Le
fait important à noter, c'est qu'au moment où le nom fut transcrit, mettons à l'époque
ptolémaïque, l'i final sonnait encore au masculin comme au féminin, ainsi que le prouve
la transcription nzy^a^-Xi^^. Il tomba à l'époque romaine, et, par la même occasion,
l'ou ancien s'altéra en o, ainsi qu'il résulte de la transcription Ilexwç, -toc, qui nous rap-
proche du copte. En fait, on peut, grâce à ces faits, rétablir exactement l'évolution du
nom de la xoivt) ramessicle au copte :
Ramesside :
Bubastites-Ethiopiens :
Ptolétnées :
Romains :
Copte :
Masculin
Pakashai
PekoÛshéi-Pekoushi
Il£XÙai[ç]
Ilecs'oty T.
Féminin
Takashait
Tekoushei-Tekoushi
Aexùai[ç]
))
[TJeoouji M.
Le pluriel e-e-e^cg M. e^ooty T. nous ramène à un pluriel Kaushaiou, Kaoushiou,
Kaoushi[e], qui doit l'insertion de l'ou dans la tonique à une enharmonie régressive
de la flexion ou du pluriel; Kaoushi[e] a perdu son i final, puis il est devenu [eJ-e-^-rig
en memphitique, mais [ejefoouj en thébain selon une loi que j'essaierai de formuler
plus tard.
Voilà pour l'ethnique : est-il permis de rétablir de môme la vocalisation du nom de
pays d'où l'ethnique est dérivé? Spiegelberg fait remarquer qu'on rencontre à côté de
riexucri- un nom nax^CTir, qui répond à une forme démotique et hiéroglyphique, J>f\
A TRAVERS LA VOCALISATION ÉGYPTIENNE
qui correspondent à
formes en
r-^n j\, c-kziïI' en n^roo'yPues : ^e démotique nous donne également les
' Z5 \
ou en X initial,
tandis que le copte a ïie^ouj T., me^couj, îri-e-ooig M. pour le masculin, e-e-otgi M. pour le
féminin. Un hasard heureux nous a conservé une transcription assyrienne du nom du
pays lui-même, au milieu du VIIe siècle, Kousou-Kousi. Nous avons donc une série de
transcriptions qui couvrent dix siècles au moins d'histoire phonétique.
La forme de l'adjectif ou du nom ethnique se déduisant par l'adjonction cle i,
Ueyxxn[<;], renferme nécessairement cet i final, qu'on rencontre d'ailleurs dans les va-
riantes anciennes citées par Spiegelberg : le féminin Aexùa^ç] le renferme également,
mais dégagé et devenu final par la chute du ^ t réglementaire, si bien qu'on a ici un
exemple de plus du phénomène de confusion dont je parlais au paragraphe précédent.
Cela dit, quelle pouvait être la vocalisation des noms de la xcuvrj qui répondaient à ces
noms? La variante v\ TmT j^/jl j ^jj es^ instructive à cet égard, en ce qu'elle
nous montre un "^^a aux trois syllabes, soit Pakashai, d'où nc-/.ucp.[ç]-PEKOusHi dérive
naturellement d'après les règles établies précédemment, par obscurcissement de Ta en o
à la tonique, puis par affaiblissement en é des deux a atones, Pekoushei, le dernier
se diphtonguant avec l'i final et se résolvant en i, Pekoushi. De la même manière,
q^^czsa ^fj se sera prononcé TakÂshait, qui devint Tekoushei, puis Tekoushi. Le
fait important à noter, c'est qu'au moment où le nom fut transcrit, mettons à l'époque
ptolémaïque, l'i final sonnait encore au masculin comme au féminin, ainsi que le prouve
la transcription nzy^a^-Xi^^. Il tomba à l'époque romaine, et, par la même occasion,
l'ou ancien s'altéra en o, ainsi qu'il résulte de la transcription Ilexwç, -toc, qui nous rap-
proche du copte. En fait, on peut, grâce à ces faits, rétablir exactement l'évolution du
nom de la xoivt) ramessicle au copte :
Ramesside :
Bubastites-Ethiopiens :
Ptolétnées :
Romains :
Copte :
Masculin
Pakashai
PekoÛshéi-Pekoushi
Il£XÙai[ç]
Ilecs'oty T.
Féminin
Takashait
Tekoushei-Tekoushi
Aexùai[ç]
))
[TJeoouji M.
Le pluriel e-e-e^cg M. e^ooty T. nous ramène à un pluriel Kaushaiou, Kaoushiou,
Kaoushi[e], qui doit l'insertion de l'ou dans la tonique à une enharmonie régressive
de la flexion ou du pluriel; Kaoushi[e] a perdu son i final, puis il est devenu [eJ-e-^-rig
en memphitique, mais [ejefoouj en thébain selon une loi que j'essaierai de formuler
plus tard.
Voilà pour l'ethnique : est-il permis de rétablir de môme la vocalisation du nom de
pays d'où l'ethnique est dérivé? Spiegelberg fait remarquer qu'on rencontre à côté de
riexucri- un nom nax^CTir, qui répond à une forme démotique et hiéroglyphique, J>f\