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MÉTATHÈSES APPARENTES EN ÉGYPTIEN
silhouette générale de l'hiéroglyphe détermina seule l'espace qui lui était réservé dans
la ligne, et l'on obtint pratiquement quatre types de signes ramenés à des dimensions
fixes.
1° De grands signes carrés occupant toute la hauteur de la ligne ou toute sa lar-
geur suivant qu'elle était horizontale ou verticale.
Ex. : \\ , Y\, |\ , CTl. On a \\ et
-st.
2° Des signes verticaux occupant toute la hauteur dans une ligne horizontale,
mais seulement la moitié1 de la largeur dans une ligne verticale.
Ex. : (, j , |, 1. On a 1 , mais 11
3° Des signes horùontaux occupant toute la largeur dans une ligne verticale,
mais seulement la moitié de la hauteur dans une ligne horizontale.
Ex. : _o, /wwna, <=r>, , —h—, rvn, ^z^, s=>, c^>. On a__d , mais
4° De petits signes carrés occupant à peu près un espace égal au quart des grands
signes carrés (n° 1). _
Ex. : □, m, A, S, o. On a et
□ □
□ □
La même division s'applique également en gros à tous les signes syllabiques du
système hiéroglyphique2. Ces proportions relatives données aux signes (elles sont très
peu fixes d'ailleurs) permettaient d'obtenir facilement ce qu'on a appelé « la carrure du
groupe », fait bien connu, qui a frappé dès le début des études égyptiennes3.
Mais, ce progrès une fois réalisé, il arrive encore très souvent que telle ou telle
racine est représentée par des signes qui, placés les uns à la suite des autres dans leur
ordre naturel, donnent un ensemble désagréable, laissent entre eux des blancs et ne
forment pas un groupe carré.
Pour éviter cet inconvénient, on avait recours à différents déplacements de signes
que nous allons examiner.
I
Les petits signes carrés, placés après un oiseau, en ligne verticale aussi bien qu'en
ligne horizontale, laissent un espace blanc désagréable, surtout quand ils sont suivis
eux-mêmes d'un autre signe vertical ou carré, avec lequel ils ne peuvent pas former
un groupe.
1. Le J, nous le verrous plus loin, a été originellement un petit signe carré appartenant au quatrième
de nos groupes,
2. Je ne sais dans quelle classe ranger "^"""^ : 'es scribes semblent avoir hésité. Il est bien clair que cette
division, donnée sous une forme aussi précise, demeure purement théorique et ne doit être à nos yeux qu'un
procédé commode pour nous représenter les faits. Les scribes ne l'ont probablement jamais suivie qu'incon-
sciemment : elle n'avait rien d'absolu pour eux, et des combinaisons de signes tout à fait différentes se rencon-
trent constamment. Par exemple : —h— j ou [ non
3. Cf. Erman, JEq. Qram. (1902), § 7.
ou
. etc.
MÉTATHÈSES APPARENTES EN ÉGYPTIEN
silhouette générale de l'hiéroglyphe détermina seule l'espace qui lui était réservé dans
la ligne, et l'on obtint pratiquement quatre types de signes ramenés à des dimensions
fixes.
1° De grands signes carrés occupant toute la hauteur de la ligne ou toute sa lar-
geur suivant qu'elle était horizontale ou verticale.
Ex. : \\ , Y\, |\ , CTl. On a \\ et
-st.
2° Des signes verticaux occupant toute la hauteur dans une ligne horizontale,
mais seulement la moitié1 de la largeur dans une ligne verticale.
Ex. : (, j , |, 1. On a 1 , mais 11
3° Des signes horùontaux occupant toute la largeur dans une ligne verticale,
mais seulement la moitié de la hauteur dans une ligne horizontale.
Ex. : _o, /wwna, <=r>, , —h—, rvn, ^z^, s=>, c^>. On a__d , mais
4° De petits signes carrés occupant à peu près un espace égal au quart des grands
signes carrés (n° 1). _
Ex. : □, m, A, S, o. On a et
□ □
□ □
La même division s'applique également en gros à tous les signes syllabiques du
système hiéroglyphique2. Ces proportions relatives données aux signes (elles sont très
peu fixes d'ailleurs) permettaient d'obtenir facilement ce qu'on a appelé « la carrure du
groupe », fait bien connu, qui a frappé dès le début des études égyptiennes3.
Mais, ce progrès une fois réalisé, il arrive encore très souvent que telle ou telle
racine est représentée par des signes qui, placés les uns à la suite des autres dans leur
ordre naturel, donnent un ensemble désagréable, laissent entre eux des blancs et ne
forment pas un groupe carré.
Pour éviter cet inconvénient, on avait recours à différents déplacements de signes
que nous allons examiner.
I
Les petits signes carrés, placés après un oiseau, en ligne verticale aussi bien qu'en
ligne horizontale, laissent un espace blanc désagréable, surtout quand ils sont suivis
eux-mêmes d'un autre signe vertical ou carré, avec lequel ils ne peuvent pas former
un groupe.
1. Le J, nous le verrous plus loin, a été originellement un petit signe carré appartenant au quatrième
de nos groupes,
2. Je ne sais dans quelle classe ranger "^"""^ : 'es scribes semblent avoir hésité. Il est bien clair que cette
division, donnée sous une forme aussi précise, demeure purement théorique et ne doit être à nos yeux qu'un
procédé commode pour nous représenter les faits. Les scribes ne l'ont probablement jamais suivie qu'incon-
sciemment : elle n'avait rien d'absolu pour eux, et des combinaisons de signes tout à fait différentes se rencon-
trent constamment. Par exemple : —h— j ou [ non
3. Cf. Erman, JEq. Qram. (1902), § 7.
ou
. etc.