Universitätsbibliothek HeidelbergUniversitätsbibliothek Heidelberg
Metadaten

Institut Français d'Archéologie Orientale <al-Qāhira> [Editor]; Mission Archéologique Française <al-Qāhira> [Editor]
Recueil de travaux relatifs à la philologie et à l'archéologie égyptiennes et assyriennes: pour servir de bullletin à la Mission Française du Caire — 26.1904

DOI issue:
Nr. 3-4
DOI article:
Allotte de la Fuÿe, François Maurice: Quelques particularités de l'écriture des tablettes de l'époque d'Urukagina, roi de Sirburla
DOI Page / Citation link:
https://doi.org/10.11588/diglit.12681#0152

DWork-Logo
Overview
Facsimile
0.5
1 cm
facsimile
Scroll
OCR fulltext
142

L'ÉCRITURE DES TABLETTES DE L'ÉPOQUE D'URUKAGINA

verticaux opposés pointe à pointe, si caractéristiques de la forme du temps d'Uruka-
gina (n° 31)1, se replient vers la gauche; en même temps, les apex se déplacent et se
rapprochent, si bien que les deux mains sont plus difficilement reconnaissables (n° 32)';
par contre, le signe s'est augmenté de deux clous horizontaux accolés, placés en avant,
dans lesquels je verrais volontiers le signe de dualité, rappelant l'existence d'un organe
double.

Le signe 34', également de l'époque de Sargon, est identiquement semblable au 32
diminué du signe SE, ce qui tendrait à prouver que le dernier n'est pas absolument in-
dispensable pour caractériser la signification, qui reste sensiblement, la même pour
34 et 32.

A l'époque de Gudêa, le signe complet avec SE est toujours employé dans les in-
scriptions lapidaires sous la forme 33. Dans les inscriptions sur argile des cylindres, on
emploie exclusivement avec les mêmes acceptions la forme 35' diminuée de SE, et
rendue absolument méconnaissable par le repliement, plus accentué encore que dans le
n° 32, des deux clous de droite.

On trouve d'ailleurs dans les inscriptions des cylindres une forme simplifiée de
signification tout à fait analogue, dans laquelle l'image d'une main unique s'est con-
servée telle qu'on la trouve à cette époque, c'est-à-dire débarrassée de l'apex du pouce
et terminée à droite par un clou normal, avec tête en haut; elle est figurée au n° 36' du
tableau.

Ainsi que nous l'avons dit, tous ces signes du n° 31 au n° 36 ont généralement la
même signification apporter, offrir, consacrer, qui se rapporte assez bien à la com-
position primitive que nous leur supposons.

Un dernier signe, dans la composition duquel entre l'image de la main, est le signe
figuré nos 37, 38, 39, 40, auquel Scheil donne la lecture sémitique karibu; très fréquent
dans les noms propres de Manistusu, il est presque toujours suivi d'un nom de Dieu,
auquel il est relié par le r elatif SA, comme dans karibu SA ZA MAL MAL, karibu
SA ili, karibu SA MA-MA, etc.. On le rencontre souvent également dans le frag-
ment 1022 de Constantinople et même sur le fragment d'onyx très archaïque que j'ai
dénommé AFa, où il entre dans le nom propre karibu SA BE NI. Il est tout à fait
exceptionnel dans les noms propres de Sirburla, néanmoins la collection des tablettes
de l'époque d'Urukagina, récemment mise au jour, en fournit quelques exemples.

Généralement, lorsqu'il est suivi de SA et d'un nom de Dieu, les trois signes com-
posant le nom propre sont écrits les uns à la suite des autres, mais quelquefois le signe
SA se joint à SU et est placé comme lui au-dessus du signe KA, comme il est figuré
aux nos 41, 42; l'ensemble des trois signes forme ainsi un seul signe composé, dont la

1. La forme 31 de l'époque d'Urukagina n'a été connue ni de Scheil. qui indique seulement n" 113, celle
de l'époque de Sargon, ni de Thureau Dangin qui ne donne également que celle de Sargon et de Gudèa.

2. Scheil, n° 113; Thureau Dangin, n» 145; Amiaud, n" 181; Gudèa : A, col. 2, 1. 5; col. 4, 1. 4; B, col. 6,
1. 69; col. 7, 1. 46; E, col. 4, 1. 11 ; col. S, 1. 15; H, col. 3, 1. 8.

3. Scheil, n" 27; Thureau Dangin, n" 56.

4. Thureau Dangin, n" 56.

5. Scheil, n» 112; Thureau Dangin, n" 144, cyl. B, col. 16. 1. 2!; col. 17, 1. 15; col. 17, 1. 18; col. 18, 1.17.
 
Annotationen