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Institut Français d'Archéologie Orientale <al-Qāhira> [Hrsg.]; Mission Archéologique Française <al-Qāhira> [Hrsg.]
Recueil de travaux relatifs à la philologie et à l'archéologie égyptiennes et assyriennes: pour servir de bullletin à la Mission Française du Caire — 30.1908

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Nr. 1-2
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Legrain, Georges: Un dossier sur Horoudja, fils de Haroua
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https://doi.org/10.11588/diglit.12677#0029

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>18 UN DOSSIER SUR HOROUDJA, FILS DE HAROUA

et que, peut-être, il envoya une statue à son imago ou la commanda vaille que vaille à
un artiste du cru pour qu'elle fût déposée auprès du temple d'Osiris à Abydos, ou à
Mendès. Je sais bien que, entre Héliopolis et Athribis, il y avait près de 40 kilomètres
en ligne droite, mais cela ne m'empêche pas de trouver singulier cet éclectisme ponti-
fical que vient accroître encore ce titre de prophète de la Paouït des grands dieux et de
prophète de la Paouït des petits dieux, et avoue, en fin de compte, que, quant à moi, je
ne saurais assigner encore une provenance exacte à la statue d'Horoudja du Musée
national d'Athènes.

M. Lieblein, dans son si précieux Dictionnaire des noms hiéroglyphiques,
n°2380, indique une statue de Vienne, où sont cités une ^ o.^ ^ Jj et son

fils, le <=U>n^^n^J7 [J ^ ^(( ff^^^^ i - et ce grand prêtre d'Heliopolis Horoudja
pourrait bien être le même personnage que celui dont nous publions plus haut la statue
athénienne. Nous le prouverons plus loin.

Le Musée pontifical du Vatican1 garde aussi un très beau fragment de statue age-

0
ci

nouillée, où, sur la ceinture de la shenti, j'ai lu : □ <==^ ^\ [[[j] 0

[\ © ô jSf^ ^2*^ )J( Ç[ > et je cr°is °iue les statues d'Athènes, de Vienne et de Rome
appartiennent à un seul et même personnage, mais aucune des trois ne peut nous faire
penser, d'après le texte, aune origine thébaine, bien que, je l'ai dit, la technique de la
statuette d'Athènes semble l'indiquer.

Et nous en resterions là, sans apprendre que vaille, si la cachette de Karnak ne
nous avait fourni, en mai 1904, deux documents qui ne prennent cle valeur, en somme,
qu'aujourd'hui que nous pouvons les comparer avec la statuette que j'ai copiée récem-
ment à Athènes et celles de Vienne et de Rome.

Ce sont les statues nos 340 et 350 (nos d'entrée du Musée 37172 et 37043) que j'ai
vues sortir de la boue de Karnak le 22 et le 23 mai 1904. Celles-ci, au moins, ont une
provenance certaine, et ce sont, elles aussi, deux statues du même Horoudja.

Leurs fiches généalogiques que nous donnons plus loin suffiront à renseigner le
lecteur. En y joignant celles d'Athènes, de Rome et de Vienne, nous aurons, pour
ainsi dire, constitué le dossier de cette famille.

Les deux statues de Karnak rendent quelques services à leurs sœurs d'Europe.
Elles leur assignent une date précise : le règne de Psamétique Ier; et la généalogie n°350
prouve bien que la statue de Vienne appartient au même Horoudja que celles de
Rome, d'Athènes et de Karnak. Leur provenance indéniable montre, je crois, la vérité
de ce que je disais en débutant qu'il est parfois délicat ou difficile d'attribuer, rien
qu'avec les textes, une origine certaine à un monument provenant d'un achat quel-
conque.

Devrions-nous conclure, d'après la provenance des statues nos 340 et 350 de Karnak,
que les statues actuellement en Europe ont, elles aussi, une origine thébaine, et, pous-
sant même la conclusion plus loin et trop loin, devrions-nous penser que Horoudja

1. N° 23 du Catalogo ciel Musoo Etjiùo Vaticano de M. O. Marucchi. Notre lecture diffère quelque peu
de celle du savant conservateur du Musée pontifical.
 
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