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Institut Français d'Archéologie Orientale <al-Qāhira> [Hrsg.]; Mission Archéologique Française <al-Qāhira> [Hrsg.]
Recueil de travaux relatifs à la philologie et à l'archéologie égyptiennes et assyriennes: pour servir de bullletin à la Mission Française du Caire — 30.1908

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Nr. 1-2
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Jéquier, Gustave: Notes et remarques
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https://doi.org/10.11588/diglit.12677#0048

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NOTES ET REMARQUES

NOTES ET REMARQUES

PAR

G. Jkquier

V. — Le Lasso et la Bola.

L'usage du lasso dans l'ancienne Egypte est bien connu, ainsi que le mot qui carac-
térise ce genre de chasse, ^u|^- Pour ce qui concerne l'engin analogue, la corde
munie de boules, qui va s'enrouler autour d'un des membres de la bête visée, la bola,
comme on l'appelle en Amérique, son emploi est beaucoup plus problématique.
M. Maspero1 l'avait reconnu dans une figure publiée par Wilkinson2, et pensait trouver

le mot ancien dans _n> employé dans un texte parlant de chasse à la gazelle.

Dans la publication des tombeaux de Beni-Hassan par M. Newberry, on peut voir que,
là où Wilkinson avait vu le bout de la corde muni d'une boule, il n'y a pas autre chose
qu'une des flèches lancées par l'archer qui suit l'homme à la corde, et qu'ainsi cette
corde, qui va s'accrocher aux cornes, est sans doute simplement un lasso3.

Cet exemple de chasse à la bola étant donc écarté, il reste à en étudier un autre
qui ne me paraît guère plus concluant et qui se trouve sur une des parois du tombeau
de Khouthotep à Saqqarah4 : on y voit représentée, au-dessus du sacrifice funéraire,
la capture des boeufs qu'on va égorger, en deux scènes parallèles. D'un côté, un homme
balance de la main droite le nœud coulant d'un lasso dont il tient l'autre extrémité
enroulée dans sa main gauche, et arrive au pas de course derrière les bœufs dont il veut
s'emparer; au-dessus court l'inscription In $ (® ^ ^=î. Sur la droite du tableau,
un homme tire des deux mains sur une corde qu'il a en outre, pour se donner plus de
force, passée autour de son épaule, et dont l'autre extrémité est accrochée à la jambe de
derrière d'un taureau qui, se sentant pris, s'arc-boute de son mieux pour résister au
choc. Ici la jambe seule est prise et non les cornes, comme c'est en général le cas
quand on fait usage du lasso, et c'est ce fait qui pourrait faire croire à l'emploi d'un
autre engin, ainsi que le mot zlj^ 1 (5. dans l'inscription qui, à part cette différence dans
le, verbe, est absolument semblable à la précédente. Il n'est cependant pas possible de
rien affirmer à ce sujet, puisque nous ne distinguons pas le bout de la corde qui peut
aussi être un nœud coulant, jeté d'une manière différente de celle employée d'ordinaire.
Quant au mot ^"^^ il est difficile de lui donner un sens plus précis que celui de
lier, attacher, admis généralement5 ; s'il est parfois appliqué à la capture des bœufs
sauvages, il est toujours en rapport avec 1 n (® , et indique simplement une des phases

1. Proc. of Soc. Bibl. Arch., t. XIII, p. 427.

2. Manners and Customs, t. II, p. 87 (2e édition).

3. Beni-Hassan, t. II, pl. IV, reg. sup. C'est du moins ce que je puis y distinguer; il est regrettable que
cette publication, très soignée à d'autres égards, soit à une échelle tellement petite que tous les détails ar-
chéologiques si précieux de ces peintures sont parfois absolument perdus, le plus souvent presque mécon-
naissables.

4. N. de G. Davies, Ptahhetep and Akhethetep, t. II, pl. XXII.

5. Brugsch, Dict., p. 1438.
 
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