56
NOUVELLES NOTES D'ÉPIGRAPHIE ET D'ARCHÉOLOGIE ASSYRIENNES
1 A Asur idin, dis 1 Quant aux dix mines
(de la part de) Asur nada : de plomb; de ces dix mines,
vingt mines d'argent, un tiers, Samama
(prix) soit de verrous, a apporté.
5 soit d'outrés, 5 Envoie (le reste, car) nous ne
soit pour des battants de porte, pouvons venir !
Asir Samsi Sur ton avis (?), Lâba
te les porte. sa mine
9-10 d'argent a pris.
NOTES
2. Le signe sur est manifestement distinct de sir dans ce texte; cf. 1, 2 et 6. On n'em-
ployait pas indifféremment l'un pour l'autre.
4. Sakip, au pluriel, peut être pour sakip. Nous connaissons en assyrien un objet
sakkapu, synonyme de midilu, le loquet ou verrou (II Rawl., 23, 36).
5. Naruki n'est autre chose que naruqu, naruqqu, suivi de HI-A (soit ZUN), pour
le pluriel, comme dans les lignes précédente et suivante. Le scribe a, par erreur,
omis une fois HI. Notons par surcroît que dans cette lettre din et hi sont formés
de la même manière. Din aura été tiré de la valeur di, ti, du signe HI. L'idéo-
gramme de naruqqu est (SU)-A-GA-LAL, qui marque bien que l'objet est en
cuir et servait à tirer et à porter l'eau (voir Del., HWB., p. 482).
6. Etant donné le caractère de l'écriture et la légère dégradation du signe qui suit
ina, on pouvait songer à ZID-(BU) « meule, moulin », ou à SIG-(BU)
« laine filée, cardée », pour le nom de la troisième denrée. Il n'en est rien,
et il est aussi certain que possible qu'il n'y a point ici d'idéogramme non plus
que dans sakip et naruki. Il s'agit simplement de dibbu, qui, dans les listes
scolaires assyriennes, est porté comme synonyme de daltu « porte, battant de
porte, vantail ». Il apparaît justement dans la liste II Rawl., 23, 3 c, d : di-ib-
bu, qui contient d'autres vocables étrangers (sémitiques ou non) comme haiarali
employé au pays de SU-(ki).
II
Lettre assyrienne de Kerkouk. — Kerkouk se trouve situé à quelques journées
de Mossoul, sur la route dos caravanes allant à Bagdad. La route y bifurque sur
Soleimanieh et Hamadan-Ecbatane. L'Église chrétienne orientale en avait fait un siège
épiscopal important. A toutes les époques, ce point géographique dut être jalousement
occupé et gardé par les Assyriens. Il n'est pas rare d'y rencontrer des cylindres-cachets.
De ces régions, je rapportai autrefois la brique du roi Puhiya. Chez le mutessarif de
Kerkouk, me fut soumis en 1894 le texte lapidaire de Khoi Sandjak, publié dans ce
Recueil de Travaux, t. XVII, p. 27. L'ère des tablettes n'y était pas encore ouverte.
Celle que je publie ci-après est de cette origine, si j'en crois le bey, qui me l'a adressée
en 1900.
NOUVELLES NOTES D'ÉPIGRAPHIE ET D'ARCHÉOLOGIE ASSYRIENNES
1 A Asur idin, dis 1 Quant aux dix mines
(de la part de) Asur nada : de plomb; de ces dix mines,
vingt mines d'argent, un tiers, Samama
(prix) soit de verrous, a apporté.
5 soit d'outrés, 5 Envoie (le reste, car) nous ne
soit pour des battants de porte, pouvons venir !
Asir Samsi Sur ton avis (?), Lâba
te les porte. sa mine
9-10 d'argent a pris.
NOTES
2. Le signe sur est manifestement distinct de sir dans ce texte; cf. 1, 2 et 6. On n'em-
ployait pas indifféremment l'un pour l'autre.
4. Sakip, au pluriel, peut être pour sakip. Nous connaissons en assyrien un objet
sakkapu, synonyme de midilu, le loquet ou verrou (II Rawl., 23, 36).
5. Naruki n'est autre chose que naruqu, naruqqu, suivi de HI-A (soit ZUN), pour
le pluriel, comme dans les lignes précédente et suivante. Le scribe a, par erreur,
omis une fois HI. Notons par surcroît que dans cette lettre din et hi sont formés
de la même manière. Din aura été tiré de la valeur di, ti, du signe HI. L'idéo-
gramme de naruqqu est (SU)-A-GA-LAL, qui marque bien que l'objet est en
cuir et servait à tirer et à porter l'eau (voir Del., HWB., p. 482).
6. Etant donné le caractère de l'écriture et la légère dégradation du signe qui suit
ina, on pouvait songer à ZID-(BU) « meule, moulin », ou à SIG-(BU)
« laine filée, cardée », pour le nom de la troisième denrée. Il n'en est rien,
et il est aussi certain que possible qu'il n'y a point ici d'idéogramme non plus
que dans sakip et naruki. Il s'agit simplement de dibbu, qui, dans les listes
scolaires assyriennes, est porté comme synonyme de daltu « porte, battant de
porte, vantail ». Il apparaît justement dans la liste II Rawl., 23, 3 c, d : di-ib-
bu, qui contient d'autres vocables étrangers (sémitiques ou non) comme haiarali
employé au pays de SU-(ki).
II
Lettre assyrienne de Kerkouk. — Kerkouk se trouve situé à quelques journées
de Mossoul, sur la route dos caravanes allant à Bagdad. La route y bifurque sur
Soleimanieh et Hamadan-Ecbatane. L'Église chrétienne orientale en avait fait un siège
épiscopal important. A toutes les époques, ce point géographique dut être jalousement
occupé et gardé par les Assyriens. Il n'est pas rare d'y rencontrer des cylindres-cachets.
De ces régions, je rapportai autrefois la brique du roi Puhiya. Chez le mutessarif de
Kerkouk, me fut soumis en 1894 le texte lapidaire de Khoi Sandjak, publié dans ce
Recueil de Travaux, t. XVII, p. 27. L'ère des tablettes n'y était pas encore ouverte.
Celle que je publie ci-après est de cette origine, si j'en crois le bey, qui me l'a adressée
en 1900.