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Société Française d'Egyptologie [Hrsg.]
Revue de l'Egypte ancienne — 1.1925-1927

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Drioton, M. Ètienne: Religion et Magie. L'opinion d'un sorcier Égyptien
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https://doi.org/10.11588/diglit.31919#0156

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136

ÉTIENNE DRIOTON. [â\

son bras est celui des deux Horus(?) de Ptah,
ses avant-bras sont ceux des deux dieux frères,
son dos (t 1) est celui de Geb, prince des dieux,
sa poitrine est celle de la graride Neith, mère de dieu,.
ses côtes sont celles des Pylônes mystérieux,
son cœur est (1 2) celui du Guide du cœur de Ptab,

son ventre est celui de la grande Nout en qui monte le Soleil avec les astres indes-
tructibles,

son phallus (i3) est celui du Seigneur d’Héracléopolis,

son derrière est celui du Seigneur du Marais d’Horus, à Ghemmis,

ses cuisses sont celies du vautour et de Puréus de Bouto,

ses mollets (14) sont ceux des Ophoïs du Midi et du Nord,

ses orteils sont ceux des Typhons.

II n’y a pas de membre en lui qui manque de dieu, chacun d’entre eux^) est la pro-
' tection magique de son corps depuis sa tête jusqu’à ses sandales.

Le venin ne peut pas se saisir de son corps, sa brûlure ne peut pas s’emparer (16)
de lui.

Vois, Ptali, le Grand Océan, est la protection magique de son corps, lui-mème.

Si donc le venin circule dans un corps et s’il progresse (17) dans tous ses membres,
il ne faut pas verser l’eau à î’autel dans les temples, il ne faut pas répandre l’eau
suj' les tables d’oITrandes, il ne faut pas allumer (18) îe feu dans la dépense, d ne
faut pas rassembler les mets sur leur auteL 2), il ne faut pas appeler de victime
à l’abattoir ( 1 9) ni porter de morceaux découpés au temple. Alorsie venintombe-
rait à bas : mais tandis que les temples seraient en (20) fête et que les dieux se
reposeraient dans leur chapelle, ie vaincn rejetant sa torpeur, le venin revien-
drait cjui sorait tombé à bas. (21) Mais vois, je fais que la vertu bienfaisante
soit durable par l’invocation du Maître de ia Vie et du Maître cie la Protection,
par l’invocation du Maître du Marais d’Horus à Ghemmis.

Au point de vue littéraire ce texte sembie bien du même auteur que ie chapitre
suivant (I. 22-/10), déjà connu par un socle du Gaire publié par M. Daressy) 3) et
provient sans doute du même recueil magique; i’idée caractéristique du morceau,

(3) Catalogue générai clu Musée du Caire. Daressv,
Textes et dessins magiques, p. 42-43.

(1) II s’agit ici des dieux.

(2) II s’agit ici des temples.
 
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