146 G. JËQUIER. [3]
nues par des cerceaux, liées ensemble dans le haut, et forinant ainsi une sorte de
haute tiare ajouréeù).
Dons ces mêmes tombeaux, on retrouve les mouaou avec leur coiffure spéciale, mais
au repos, les bras baHants( 1 2), debout dans un édicule qui est représenté de façon
scbématique en coupe et en plan, etqui est appelé le ccpa-
villon des mouaou, à la porte de la terre sacrée( 3 *Qi Pffp)
]. Cette construction, qui représente
peut-être le tombeau réei, est placée à Uendroit où la mo-
mie doit cc débarquern (-=ë), et cette localisalion des
mouaou des funérailles correspond d’une façon si exacte à
la place où se tiennent les mouaou des enfers à i’arrivée
de la barque solaire, qu’ii est impossible de voir dans les
deux genres de représentation une ressemblance for-
tuite.
Nous pouvons donc admettre cjue les danseurs aux
couronnes cle joncs sont des acteurs chargés, lors des
enterrements, de tenir le rôle des Génies associés au
dieu Nou; comine il s’agit d’accueillir le défunt dans sa
nouvelle résidence, ils se livrent à des ébats clioré-
graphiques, façon usuelle en Égypte ancienne^, comme clans bien d’autres pays,
de fêter l’arrivée d’un personnage de marque et de lui souhaiter la bienvenue.
Les danses sont de tradition dans les cérémonies funèbres, et cela dès une époque
trè.s ancienne, mais sous EAncien ( 5) et le Moyen Empirei 6) elles sont toujours exé-
cutées par des hotnmes ou des femmes qui font partie du cortège funéraire, et non
par des personnages chargés de sa réception. Les textes ne nous donnent pas de façon
Fig. h. — Le pavillon des mouaou,
d’après Lepsids, Denkm., III, pl. XI.
(1) Plus rarement les cinq tiges ne sonl pas tiées
ensemble, mais s’élèvent du bandeau indépendam-
ment tes unes des autres, en s’écarlant tégèrement :
Davies, Five theban Tombs, pl. X, XIV, XLIII (tom-
beaux de Moutou-hi-khopesbef el d’Amenemapt). Une
coifTure analogue est portée par des danseurs de la
stèle G i5 du Louvre : Moret, Myst'eres égyptiens,
pl. I.
(2) Ges personnages sont loujours au nombre de
deux : Lepsiüs, Denhnàler, III, pl. XI e (Elkab);
Tvlor, Tornb of Paheri, pl. V; Virey, Tombeau de
Rehhmara, pi. XXVI; Davies, Tomb ofPuyemre, II,
pl. XLVI; Davies, Journal of Eg. Archaeol., XI,
pl. V.
(3) Davies, Tomb of Anlefoher, pl. XXII.
<4) Voir par exemple ia façon dont le roi défunt
est accueilli dans les enfers, dans les textes des
jiyramides (éd. Sethe, S 1197).
(5) Lepsids, Denhmàler, II, pl. XXXV; scène du
tombeau de Mera (inédite).
(6) Newberry, Beni Hasan, I, pl. XIII; II, pl. VII,
XVII.
nues par des cerceaux, liées ensemble dans le haut, et forinant ainsi une sorte de
haute tiare ajouréeù).
Dons ces mêmes tombeaux, on retrouve les mouaou avec leur coiffure spéciale, mais
au repos, les bras baHants( 1 2), debout dans un édicule qui est représenté de façon
scbématique en coupe et en plan, etqui est appelé le ccpa-
villon des mouaou, à la porte de la terre sacrée( 3 *Qi Pffp)
]. Cette construction, qui représente
peut-être le tombeau réei, est placée à Uendroit où la mo-
mie doit cc débarquern (-=ë), et cette localisalion des
mouaou des funérailles correspond d’une façon si exacte à
la place où se tiennent les mouaou des enfers à i’arrivée
de la barque solaire, qu’ii est impossible de voir dans les
deux genres de représentation une ressemblance for-
tuite.
Nous pouvons donc admettre cjue les danseurs aux
couronnes cle joncs sont des acteurs chargés, lors des
enterrements, de tenir le rôle des Génies associés au
dieu Nou; comine il s’agit d’accueillir le défunt dans sa
nouvelle résidence, ils se livrent à des ébats clioré-
graphiques, façon usuelle en Égypte ancienne^, comme clans bien d’autres pays,
de fêter l’arrivée d’un personnage de marque et de lui souhaiter la bienvenue.
Les danses sont de tradition dans les cérémonies funèbres, et cela dès une époque
trè.s ancienne, mais sous EAncien ( 5) et le Moyen Empirei 6) elles sont toujours exé-
cutées par des hotnmes ou des femmes qui font partie du cortège funéraire, et non
par des personnages chargés de sa réception. Les textes ne nous donnent pas de façon
Fig. h. — Le pavillon des mouaou,
d’après Lepsids, Denkm., III, pl. XI.
(1) Plus rarement les cinq tiges ne sonl pas tiées
ensemble, mais s’élèvent du bandeau indépendam-
ment tes unes des autres, en s’écarlant tégèrement :
Davies, Five theban Tombs, pl. X, XIV, XLIII (tom-
beaux de Moutou-hi-khopesbef el d’Amenemapt). Une
coifTure analogue est portée par des danseurs de la
stèle G i5 du Louvre : Moret, Myst'eres égyptiens,
pl. I.
(2) Ges personnages sont loujours au nombre de
deux : Lepsiüs, Denhnàler, III, pl. XI e (Elkab);
Tvlor, Tornb of Paheri, pl. V; Virey, Tombeau de
Rehhmara, pi. XXVI; Davies, Tomb ofPuyemre, II,
pl. XLVI; Davies, Journal of Eg. Archaeol., XI,
pl. V.
(3) Davies, Tomb of Anlefoher, pl. XXII.
<4) Voir par exemple ia façon dont le roi défunt
est accueilli dans les enfers, dans les textes des
jiyramides (éd. Sethe, S 1197).
(5) Lepsids, Denhmàler, II, pl. XXXV; scène du
tombeau de Mera (inédite).
(6) Newberry, Beni Hasan, I, pl. XIII; II, pl. VII,
XVII.