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Revue égyptologique — 1.1880

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Brugsch, Heinrich: Le mot Adon
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https://doi.org/10.11588/diglit.10048#0033

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Le mot àvon.

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fréquence, mais aussi d'une liante importance pour pouvoir déterminer et ainsi pour bien
comprendre le véritable sens d'un riche nombre de textes historiques.

Le mot en question dont nous allons connaître en bas les diverses écritures hiérogly-
phiques, se prononce d-den ou â-den-nu. La dernière forme, augmentée d'un -nu, sert à indi-
quer que la voyelle intermédiaire de la syllabe -den a été u, de manière que le mot entier
devait être lu et prononcé àdun, ûdon. Pour son emploi la formation àdun s'applique à un
verbe et à un substantif. Le sens général du substantif àdun est incontestablement celui
d'un pouvoir quelconque, ce qui résulte d'une foule de passages, dont le lecteur va connaître
toute à l'heure quelques exemples. Quant au sens verbal de la même racine àdun, aucun
texte n'a fourni jusqu'à ce moment les éléments nécessaires pour en préciser, du moins d'une
façon incontestable, la signification. Cependant il ne manquent pas des textes qui nous per-
mettent de résoudre la question. J'ai été assez heureux de rencontrer des exemples dans
plusieurs inscriptions de la basse-époque que je m'empresse de communiquer aux lecteurs de
cette Revue.

Avant de m'en occuper et de démontrer le profit que la science doit tirer de leur
existence, je demande la permission de rappeler, en peu de mots, le sens particulier qui
s'attache à une autre racine, représentée biéroglyphiquement par le groupe J^JJ^^ debu,
dub. Dans mon Dictionnaire hiéroglyphique, à la page 1624, j'ai attribué, sur la foi des textes,
à ce mot les mêmes seus que renferment ses dérivés coptes. Dans cette langue les formes
postérieures de l'antique racine dub, c'est-à-dire ™ê, tûxoM, tûjêê, toû, -roofie, signifient:
retribuere, rependere, vicissim respondere, reddere, solvere, exsolvere. En donnant une chose
pour une autre, sous titre de récompense ou d'échange, les Egyptiens se servaient du mot
dub. De là aussi le sens de payement appliqué à dub quand les textes traitent des affaires
d'achat et de vente. Voici quelques exemples de cet emploi qui ne se trouvent pas dans mon
Dictionnaire. Dans une inscription publiée par M. J. de Rouge (Inscript. hiérogl. pl. 159,
ligne 26—27) un pharaon adresse à une divinité la prière suivante:

VU kï\rr,

àmma nà debu en na iïaner (frarr) à àru-à nek

Donne moi les récompenses pour les actions que j'ai faites à toi

em
par

T

la vie

nt'a s(neb)
le salut la santé,

eu d'autres termes :. « accorde-moi la vie , le salut et la sauté pour les actions que je t'ai
«faites».

L'ostfacon n° 5649 du Musée Britannique à Londres débute par les mots:

%2j - ÀJ

rïïi-f er club pa fca

Ont été donnés pour payer le taureau,

après quoi suit une liste d'objets avec les indications de leurs valeurs en monnaie dont le

total constitue le prix d'achat d'un taureau. C'est la combinaison <=;>^J! er dié ou

Q-^'ÀiJ-^'l àurà'ub (voyez Dict. hiêrogl., page 1625), à la lettre «pour rétribuer, pour
 
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