Universitätsbibliothek HeidelbergUniversitätsbibliothek Heidelberg
Metadaten

Revue égyptologique — 1.1880

DOI Heft:
Nr. 1
DOI Artikel:
Brugsch, Heinrich: Le mot Adon
DOI Seite / Zitierlink: 
https://doi.org/10.11588/diglit.10048#0034

DWork-Logo
Überblick
loading ...
Faksimile
0.5
1 cm
facsimile
Vollansicht
OCR-Volltext
24 H. Brugsch.

rétribution » qui a donné l'origine à la préposition copte e^Êe, ctéie avec le sens principal
de la préposition française pour.

Une nuance particulière de cette signification qui s'applique à la même racine dub et
qui a été traitée pour la première fois par notre regretté maître E. de Rouge dans son
célèbre mémoire sur l'inscription dans le tombeau d'Ààhmes, chef des nautoniers, est celle
qui comporte le sens de : remplacer quelqu'un, occuper la place d'un autre, le substituer.
Dans le texte historique qui couvre l'une des parois de la chapelle funéraire à'Àalpnes à
El-Kab, ce personnage raconte aux visiteurs de sa tombe : âu âtef-â em uâu en suten nàt Râ
Sekenen ma yeru Baba sa Ro-àn-t ran-f hân-â hir âr-t uâu er-dub-f (^<rr>J^ jj'p-5* ) &m pu
àm en pa mas em hau neb-ta Râ neb pehu-ti àu-à em Sera « a été mon père comme officier
» du roi d'Egypte Ra-Sekenen, le défunt, — Baba, fils de Roàn-t était son nom. Alors
» j'exerçais la fonction d'officier pour le substituer sur le navire ««Le Veau»» aux temps du
» maître du pays Ra-neb-pehuti, moi, étant jeune homme».

Je ne crois pas que l'auteur de cette inscription ait voulu dire qu'il a rempli la fonction
d'officier alternativement, tour-à-tour avec son père. Le seul sens possible est celui que j'ai
proposé dans ma traduction : « pour le substituer », sens qui est corroboré par d'autres textes
de la plus grande clarté.

Pour en citer des exemples qui serviront de preuves à mon assertion, j'extrais de la
liste des déesses Hathors vénérées dans les métropoles des nomes de la Haute et de la Basse
Egypte et sculptées sur les soubassements des murs extérieurs du sanctuaire du temple de
Denderah, la légende qui se rapporte à la déesse Hathor d'Héliopolis, la ville jl Ànnu, On
des monuments. Comme on sait, dans cette ville la déesse Hathor était désignée par le nom
de Iusâs, la déesse Zxwiiç de la tradition grecque '. Muni de cette connaissance on com-
prendra sans difficulté la légende suivante qui s'adresse à la déesse Hathor de Tentyra:

O I Usa û

ent ncsâs-t ma râ em Ha-hak^ àv-tu nés

«toi (tu es) lusâs, l'œil du soleil dans le temple de Hdfyàk est fait à elle

I À! ^ il

J}ir-ui1 em debui en ànnu

la ville de Tentyra comme substitute de On»,

c'est-à-dire : le temple de Tentyra remplace celui de la ville de Ôn.

Le sens de cette légende est aussi lucide que possible. Le temple de Tentyra construit
en l'honneur de la déesse Hathor substitue le sanctuaire de la même déesse situé dans la ville
de Ôn, où Hathor était invoquée sous le nom Jitsws-Saôsis.

Dans un autre texte, publié dans les Denhniiler (IV, 10), le dieu Khonsu-Thoth-
Lunus est harangué:

1 Voyez Plutarque, de Iskle et Osiride, c. 15.

2 Voyez Brugsch, Bict. géogr., page 528 et pour Ha-hak page 537. Ces deux noms désignent le
temple d'Hathot de Tentyra.
 
Annotationen