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Brugsch et B/evillout.
» tu viendras ici. Quand tu pénètres ^mjjAj dans la boisson1......qu'on la fasse
» s'échauffer (tjj^j sur le sable d'Esné (Latopolis) ! Qu'on lui fasse répandre (ui^uj) l'odeur
» du papyrus (acooirq) de Pa-Ut ! Qu'on place derrière elle l'airain !
« Hor Ut'a ! Isis ! des grands abîmes2 ! — Non impediant virum quin daret semen suum
» mulieri. — Je t'invoque pour ces choses ! Je t'invoque contre le cœur d'une telle, fille d'un
» tel, ut portas ignem in ventrem ejus (feminae), igném in viscera ejus, sit libido (Xifii) in corde ejus
» ut ardeant membra ejus! Cupiat ea erga eum! .... Expertatur ardorem solis post umbras
» omnes. — Elle désire après (sic) un tel fils, d'un tel, en tout lieu où il est. Elle l'aime3 ; elle
» soupire4 après lui, sans connaître l'endroit du monde où il est. Eeçois ses supplications.
» — Qu'elle unisse le gémissement (^çojw.) à l'angoisse, toute la journée (jugées**). Ne la laisse
»pas manger, ne la laisse pas boire5, ne la laisse pas s'oindre, ne la laisse pas s'asseoir"
» sous l'ombre (shiêi) de sa maison, jusqu'à ce qu'elle aille à lui, en tout lieu où il est, son
» cœur oubliant (o>'fi«j) le repos et son temps (necn*.u-) se passant (naicoue) sans qu'elle sache7
» même où elle est, jusqu'à ce qu'elle le voie, oculo ad ocidum, corde ad cor, manu ad ma-
» num, ipsa ipsi dante se totam; vûltïis ejus (feminae) et pes ejus sint post ejus (masculi) calcaneos
» (^fic), in via (aip) loci omnis, sine intermissione ...»
Uu autre amatorium repose sur une donnée évidemment étrangère à la religion égyp-
tienne, (qui n'en offre aucune trace aux anciennes époques,) donnée qui paraît empruntée au
christianisme. Il s'agit en effet de l'Eucharistie transportée dans le mythe osiriaque et cela
dans des termes qui ne laissent guère de prise au doute : « Que ce vin devienne le sang
» d'Osiris etc. » Nous allons donner ce texte intéressant, qui nous montre quel usage les sor-
ciers faisaient de leur mystique et des connaissances qu'ils avaient acquises dans les croyances
traditionnelles de l'Egypte aussi bien que dans celles des Chrétiens qui commençaient alors à
se répandre partout.
(La suite prochainement.)
DONNÉES GÉOGEAPÏÏIQUES ET TOPOGEAPHIQIIES SUE TÏÏÈBES
extraites pak
MM. Brugsch et Kevillout
des contrats démotiques et des pièces corrélatives
Le plan de ce travail fut tracé en 1878, pendant ma mission scientifique en Allemagne.
J'eus alors le bonheur de faire la connaissance personnelle de M. Brtjgsch-bev, l'illustre auteur
1 Groupe hier. : ^www pour i^w»"■ !).
2 Conf. Dict. géographique de Brdosch, p. 620. Pour Pa-Ut, voir îDitt. p. 1<4.
:l ce jnepe. Le mot mere est écrit en hier. A^X_.
4 Conf. Brugsch, Dict., p. 3s.
r' Ntesti-so-s; coi ou %r==;[|^ boire est rendu en hier, par j^jj .
11 Le signe hier.: fift remplace le mot çejACi (Bkugsch, Dict., p. 900).
" Ebuar reys.
Brugsch et B/evillout.
» tu viendras ici. Quand tu pénètres ^mjjAj dans la boisson1......qu'on la fasse
» s'échauffer (tjj^j sur le sable d'Esné (Latopolis) ! Qu'on lui fasse répandre (ui^uj) l'odeur
» du papyrus (acooirq) de Pa-Ut ! Qu'on place derrière elle l'airain !
« Hor Ut'a ! Isis ! des grands abîmes2 ! — Non impediant virum quin daret semen suum
» mulieri. — Je t'invoque pour ces choses ! Je t'invoque contre le cœur d'une telle, fille d'un
» tel, ut portas ignem in ventrem ejus (feminae), igném in viscera ejus, sit libido (Xifii) in corde ejus
» ut ardeant membra ejus! Cupiat ea erga eum! .... Expertatur ardorem solis post umbras
» omnes. — Elle désire après (sic) un tel fils, d'un tel, en tout lieu où il est. Elle l'aime3 ; elle
» soupire4 après lui, sans connaître l'endroit du monde où il est. Eeçois ses supplications.
» — Qu'elle unisse le gémissement (^çojw.) à l'angoisse, toute la journée (jugées**). Ne la laisse
»pas manger, ne la laisse pas boire5, ne la laisse pas s'oindre, ne la laisse pas s'asseoir"
» sous l'ombre (shiêi) de sa maison, jusqu'à ce qu'elle aille à lui, en tout lieu où il est, son
» cœur oubliant (o>'fi«j) le repos et son temps (necn*.u-) se passant (naicoue) sans qu'elle sache7
» même où elle est, jusqu'à ce qu'elle le voie, oculo ad ocidum, corde ad cor, manu ad ma-
» num, ipsa ipsi dante se totam; vûltïis ejus (feminae) et pes ejus sint post ejus (masculi) calcaneos
» (^fic), in via (aip) loci omnis, sine intermissione ...»
Uu autre amatorium repose sur une donnée évidemment étrangère à la religion égyp-
tienne, (qui n'en offre aucune trace aux anciennes époques,) donnée qui paraît empruntée au
christianisme. Il s'agit en effet de l'Eucharistie transportée dans le mythe osiriaque et cela
dans des termes qui ne laissent guère de prise au doute : « Que ce vin devienne le sang
» d'Osiris etc. » Nous allons donner ce texte intéressant, qui nous montre quel usage les sor-
ciers faisaient de leur mystique et des connaissances qu'ils avaient acquises dans les croyances
traditionnelles de l'Egypte aussi bien que dans celles des Chrétiens qui commençaient alors à
se répandre partout.
(La suite prochainement.)
DONNÉES GÉOGEAPÏÏIQUES ET TOPOGEAPHIQIIES SUE TÏÏÈBES
extraites pak
MM. Brugsch et Kevillout
des contrats démotiques et des pièces corrélatives
Le plan de ce travail fut tracé en 1878, pendant ma mission scientifique en Allemagne.
J'eus alors le bonheur de faire la connaissance personnelle de M. Brtjgsch-bev, l'illustre auteur
1 Groupe hier. : ^www pour i^w»"■ !).
2 Conf. Dict. géographique de Brdosch, p. 620. Pour Pa-Ut, voir îDitt. p. 1<4.
:l ce jnepe. Le mot mere est écrit en hier. A^X_.
4 Conf. Brugsch, Dict., p. 3s.
r' Ntesti-so-s; coi ou %r==;[|^ boire est rendu en hier, par j^jj .
11 Le signe hier.: fift remplace le mot çejACi (Bkugsch, Dict., p. 900).
" Ebuar reys.