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Revue égyptologique — 1.1880

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Brugsch, Heinrich: Le mot Adon
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https://doi.org/10.11588/diglit.10048#0041

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Le mot àdok.

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comme je vais l'expliquer plus amplement dans un ouvrage intitulé : « Administration de
l'Égypte aux temps des Pharaons ».

C'est ainsi que je pourrais augmenter considérablement le nombre des exemples tirés
des textes égyptiens de toutes les époques, pour donner les preuves que le titre de àdon a
réellement le sens que je lui suppose. Qu'il me soit permis encore de faire une observation
très importante à ce sujet pour comprendre le sens politique de plusieurs inscriptions historiques.
Parmi le riche nombre des àdon, il en est un qui l'emporte sur tous les autres par sa position
et par son autorité. C'est le fl^^ ^ !kvd^Yj ou ^aa^^T^I àdon en mur-àb-t «le icakil du
grand-chancelier, le vice-grand-chancelier» (voyez par exemple la stèle de Ba-shotp-aà, au
musée de Boulaq). La dignité du dernier était d'une suprême importance. Pour la bien juger
je n'ai qu'à rappeler au lecteur la personne du grand-chancelier Bi auquel le roi Setnakht-
Merer devait son avènement au trône (voyez mon Hist. d'Egypte, éd. allem., p. 587). Il
va sans dire que son vicaire, le vice-chancelier, participait à la distinction de son chef.

Dans la plupart des cas le àdon, ij^^A se présente, selon les textes, comme vicaire

d'un supérieur qui porte le titre ou É ^ mur, soit (pie ce dernier est expressément

nommé soit qu'il doit être sous-entendiu Les inscriptions que je viens de citer et que je

prie le lecteur de relire, en fourniront les- preuves les plus convaincantes. Quelquefois le

même texte cite simplement le mot àdon, tandis qu'à une autre place le titre complet se

trouve ajouté au nom d'une personne. Dans une inscription dédiée au souvenir d'un certain

Anhur-nayt et publiée dans le second volume de son «Abydos» par M. Mariette (pl. 39),

ifi 0 QL (!) 0 <2. -vwa/vvq q r x~>

ce personnage est titré tantôt àdonnu, tantôt «»m \ 0 i x àaohnu

AjWvW r ■-W--1 AAAAAA i—w ' 1 U /\<dm><L> III

en ïïent-heter «àdon (lieutenant) des cavales». Il y a même des exemples de textes, quoique
leur nombre soit très restreint, qui ne se contentent pas d'avoir ajouté au mot àdon, wakil,
vicaire, le titre complet du chef, mais qui prennent aussi la liberté de nous transmettre le
nom lui-même du chef eu question. Parmi ces exemples que j'ai à ma disposition et qui
parlent si éloquemment en faveur de mon interprétation du mot àdon, je me permets de
citer un des plus intéressants. Il existe au Louvre (E. 3212) une palette de bois couverte
d'une colonne d'hiéroglyphes consacrées au souvenir d'un scribe du nom Àahmes. Ce dernier
est mentionné à deux reprises, mais chaque fois différemment quant à l'arrangement de ses
titres. Voici ce qu'on y lit:

àdon en mur (kat) Pen-ûti se* Àahmes.

le wakil du chef des travaux Penâti, le scribe Àahmes

Il résulte d'un court examen de ces mots que le scribe appelé Àahmes avait rempli

les fonctions d'un substitut, vicaire, auprès d'un chef de travaux publics, son maître, du nom

Penâti. La seconde fois le texte est encore plus explicite. Le voilà:

¥1 A L—< 4,01 □

1*1=1 fil D V £i) U1©X ^vwvvkS^I

»e$ Àahmes àdon en mer (kat) en ànnu-ris Fenâti

le scribe Aahmes vicaire (lu chef des travaux (publics) de la ville Annuris Penâti.

sculptés ne sont pas d'une clarté parfaite pour permettre la distinction à l'aire. C'est un avis au lecteur
et au copiste.
 
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