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Revue égyptologique — 1.1880

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Nr. 2-3
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Revillout, Eugène: Les affres de la mort chez les Égyptiens, [1]
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https://doi.org/10.11588/diglit.10048#0158

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140

Eugène Eevillout.

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«Ô décret inflexible, inexplicable! — Celle qui mangeait et buvait hier encore, aujourd'hui
» sa bouche est fermée, pour ne plus rien manger jamais !

« J'ai fait mon offrande au temple avec mes compagnes. — Tout à coup est venue sur
» moi la nécessité de la mort. — Tous ceux qui me connaissaient m'ont oubliée. — Je me
» suis donc endormie dans le sépulcre, moi, Maria, cette jeune fille malheureuse, aujourd'hui,
» 16 du mois de Pachons, de la première indiction.

« Venez tous à mon aide afin que Dieu (fasse miséricorde) à mon âme ! »

C est-là, bien proprement, la note égyptienne. Les affres de la mort se ressentent jusque
dans le ton anxieux des prières adressées toujours pour les défunts, au lieu des accents
consolants si ordinaires dans les inscriptions funéraires chrétiennes des autres pays. J'ai
longuement expliqué et développé, dans un Eeceuil auquel je travaille depuis plusieurs
années, ce côté tout spécial de l'épigraphie funéraire chrétienne de l'Egypte, comparée à
l'épigraphie funéraire de l'ancienne époque dans la même contrée. Mais je ne puis résister
à la tentation de donner dès maintenant un aperçu de mes recherches, en publiant une
curieuse inscription hiéroglyphique du Louvre, dans laquelle nous voyons décrire, sur un
ton fort analogue à celui de nos stèles coptes, la dure navigation pour aller au rivage, et les
demandes ardentes d'assistance, les cris de douleur, de terreur, je dirais presque de désespoir,
que l'on met toujours en Egypte dans la bouche du mort.

Voici le texte de ce monument, que le savant conservateur du Musée Égyptien, M. Pierret,
a déjà publié 1 tout en le déclarant presque intraduisible \ Ce cher ami et vénéré collègue
me pardonnera, j'espère, d'en avoir tenté l'épreuve:

1 Eludes Égyptologiques, 3° faSC, p. 3.

2 Dans la notice qui accompagne cette stèle (salle des grands monuments) M. Piekket ne donne que
l'entête de. ce texte mythologique, (ce qui est tiré du chapitre 125 du Rituel,) et il ajoute avec raison: «les
» textes de cette nature sont souvent très voilés, très obscurs, et l'on ne peut on risquer la traduction qu'en
» l'appuyant d'un long- commentaire. » Notre pauvre commentaire est sans doute bien en deçà de ce qu'exi-
gerait ce curieux document. Mais on voudra bien excuser cette insuffisance si notre version est trouvée
exacte. Les conditions spéciales d'une Revue forgent à la brièveté.
 
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