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Revue égyptologique — 1.1880

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Nr. 4
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Revue bibliographique
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https://doi.org/10.11588/diglit.10048#0222

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192 Revue bibliographique.

exemples pour lesquels le sens entourer convient beaucoup mieux. Telle est cette phrase du papyrus Harris
(VI. 2) : «Je l'ai entouré, (le temple) de jardins» et celle autre des Denkm. III, 29 : «Sa Majesté a ordonné
d'entourer (rer) ce temple avec un mur.» La même locution se trouve encore sur la statue (A 93) de Pef-

a-riit, qui dit, à propos du temple d'Abj'dos : awmw ^^^^j^y Q Q Q <t'e ^'a* en*oure avec ClCS murs»
(voir Beugsch, Diet. géogr., p. 1121). Rer répond bien, je crois, aux termes français faire le tour, et se dit
d'un mur comme d'un homme. On peut donc aussi traduire plus haut : «l'entourant du grand océan.»

d) Deux bons travaux de M. Wiedemann (de Leipzig) : Sur une stèle du Musée de Florence, et Sur l'im-
mortalité de l'âme chez les Égyptiens. A propos de la stèle de Florence, M. Wiedemann remarque fort bien
qu'on a tort d'abandonner trop hâtivement les anciennes lectures pour les nouvelles. Il donne pour exemple
le signe jj que Ciiampollion et ses premiers successeurs lisaient lies dans les noms divins d'Osiris (hes-irij
et d'Isis (kes-t) et qu'on lit maintenant as, alors que la variante ^ ^ ^ZSs, ^e 'a stel° do F101'011013), 011
les autres jjjj et ^JJ prouvent la première lecture. A ces exemples ajoutons-nous
même le bilingue n° 334 de la salle historique qui porte T-set-h.es en domotique et ^ 011 hiéroglyphes.

e) Deux mémoires de M. le docteur Erman (de Berlin), l'un : Sur la poésie égyptienne, l'autre : Sur l'hymne
au char du roi, hymne curieux et difficile, rempli d'allitérations et de jeux de mots.

Ajoutons à cela de nombreuses notes dont M. Textor de Bavisi lui-même est l'auteur et qui remplissent
la plus grande partie du volume. Quant à ces notes, comme elles sont dues à un indianiste, amateur distingué,
homme du monde fort gracieux, mais étranger à l'étude des langues égyptiennes, ainsi qu'à l'archéologie
de la vallée du Nil, elles ne sont point de la compétence, toute spéciale, de cette Revue.

Enfin nous ne voulons pas terminer ce rapide examen des livres nouveaux qui nous ont été remis,
sans mentionner au moins : Le catalogue général des monuments d'Abydos, par M. Mariette, de l'Institut. Nous
ne pourrions aujourd'hui — vu le peu de place qui nous reste — aborder l'analyse détaillée de cet impor-
tant ouvrage. Nous y signalerons seulement la curieuse inscription démotique publiée à la page 504, avec
une traduction de M. Brugsch-bey. Cette inscription rentrerait admirablement dans un travail dont nous
avons donné depuis plusieurs mois le bon à tirer général sur placards—je veux parler de la série d'articles
déjà citée plus haut, dont le commencement a paru dans le dernier numéro de la Zeitschrifl de M. Lepsius
et qui a pour titre : Taricheutes, et C'hoachytes. ■— Nous allons du moins donner ici la traduction de l'inscrip-
tion telle que nous l'avons modifiée, (en peu de points du reste) :

«Ce fut en l'an 8'. En ce temps on reconnut un serviteur d'Iiorus (ses Horï) qu'ont amené les 4 (les
«quatre génies funéraires?). Qu'ils amènent Néchntès devant Osiris! le roi! le chef! Qu'ils l'ensevelissent
»(Kesau) dans le pavillon de la purification! — «Le supérieur du mystère (hir sestaj et les Taricheutes,
»(%erkeb), qui pénètrent dans le sanctuaire des purifications funèbres, l'ont fait reposer (liotep) sous cette3
» stèle, dans ce cercueil1 qui était préparé pour lui. Lui ont fait la vestiture (men/J, l'onction et les autres
«rites nécessaires pour le faire reposer, le grand prêtre (mer ouebj et le mer-sepin de l'appartement du Dieu
» grand et bienfaisant (d'Osiris). — «Celui qui écartera cette stèle (sera maudit) à jamais!»

Ce document nous montre en fonctions le ^ * v- i ou supérieur du mystère et les <c~r=> ou
Taricheutes, déjà mentionnés dans le manuel de l'embaumement de Boulaq, (voir plus haut, p. 92). Seule-
ment ici le hir seHa n'est pas Anubis, mais bien un prêtre faisant son rôle, ce qui nous démontre qu'il
devait en être de même, comme nous l'avions supposé, pour les Mes hor, (enfants d'Iiorus), et les Mes -/ent aa
indiqués par le même manuel, ainsi que pour les quatre génies funéraires que semble désigner notre
inscription et qui sont souvent représentés occupés des rites funèbres. Joignons à ces opérateurs le mer

oueb et le mer-sepin qui, à Abydos, paraissent avoir une mission analogue à celle du si souvent

nommé dans le manuel de Boulaq et dans nos contrats démotiques de Memphis. Nous reviendrons ailleurs
sur ce sujet. Terminons maintenant cette bibliographie déjà longue''. E. E.

F. S. — Nous venons de recevoir le Panthéon égyptien de M. Pierret et la Grammaire copte de M. Stern,
ouvrages importants dont nous rendrons compte dans les prochaines livraisons de cette Revue.

1 Le facsimile porte le trait uni signifiant 7. Mais la partie supérieure du signe est peut-être tombée.

2 Ses hor nous paraît une inétathôso de ses hor. Les Zesu hor étaient les compagnons d'Horus dans sa lutte contre Typhon, et
les défunts justifiés devaient avoir participé à cette lutte. (Voir mon travail : Sur les affres de la mort.)

1 ïim 0TS"6it. L'orthographe de hm employée ici a été notée par moi pour la première fois à propos de Canope.

4 C'est le mot même que j'ai indiqué plus haut (p. 136, 1. 2 et note 2).

5 Nous ne pouvons en effet analyser, nous même, un do nos ouvrages, dont le premier volume vient do paraître. Voici seulement
les indications données par le libraire : «Le Concile de Nicée, d'après les textes coptes et les collections canoniques, Paris 1881,
« Maisonncuvo éditeur, lul vol., prix 12 f'rcs. »

L'Éditeur Ernest Leroux, Propriétaire-Gérant.
 
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