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Revue égyptologique — 4.1885

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Nr. 1-2
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Revillout, Eugène: Les prières pour les morts dans l'épigraphie égyptienne
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Revillout, Eugène: Les comptes du Sérapéum
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https://doi.org/10.11588/diglit.11062#0067

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54

Eugène Revillout.

corriger — malgré un texte certain — par parti pris. Nous avons fait de même pour le copte. Quant aux
caractères, nous comptions d'abord nous servir du beau type copte thébain fondu sous notre direction en
1873 à l'Imprimerie Nationale. Mais la Revue égyptohgique n'a à sa disposition qu'un copte beaucoup plus
imparfait — le copte employé par les scribes égyptiens des 17e et 18e siècles. Nous avons persisté néan-
moins à employer un seul type pour les textes grecs et coptes, car tant que les deux langues furent employées
parallèlement en Egypte, leur paléographie reste identique pour les inscriptions et pour les manuscrits. Le
copte ne diffère que par six lettres surajoutées.

Ajoutons que la sigle q-e- = 99 dont nous avons parlé plus haut, vient d'être interprété d'une façon
très ingénieuse par M. Wessely : «^.sum = 1 (V) -f- 40 (j,v) -f- 8 (h) -j- 50 (n.) ce qui fait 99». q-s-, excla-
mation certainement mystique, nous l'avons dit, est donc pour e^Hit.

LES COMPTES DU SÉEAPÉTJM.

(Suite.1)

Apollonius ne devait pas tarder longtemps à recevoir un nouveau mandat de Ptolémée.
En effet, celui-ci, qui faisait fabriquer, ainsi que nous le verrons plus loin, divers tissus avec
le lin qu'il recevait du temple, ne quittant jamais sa cellule, ne pouvait aller personnellement
les offrir à des acquéreurs, et il employait naturellement à cet effet, comme homme de con-
fiance, son frère, qu'il avait accueilli encore enfant au Sérapéum, qu'il avait nourri et logé depuis
des années en l'utilisant pour son service domestique. A cette époque, il songeait déjà à lui
trouver quelque métier, quelque situation permanente qui, sans l'éloigner du Sérapéum, sans
l'empêcher d'être son mandataire, comme de coutume, pût lui procurer des ressources et, pour
ainsi dire, en faire quelqu'un. Nous esquisserons par la suite l'histoire de ces tentatives qui
aboutirent enfin quelques années plus tard. Mais jusqu'alors les gains d'Apollonius n'avaient
rien de fixe ni de régulier. Ce qu'il touchait occasionnellement, à titre de salaire ou de pour-
boire, ne pouvait pas s'élever bien haut, quand il ne restait pas simplement chez son frère,
où il préparait ses aliments, faisant d'ailleurs ses commissions ainsi que celles des prêtresses
jumelles. Les sommes les plus fortes qu'il eût entre les mains provenaient généralement des
ventes de tissus dont il était chargé. Mais depuis qu'il travaillait parfois au dehors, le vase de
terre qui lui servait de bourse renfermait une épargne de chalques personnels à distinguer
des autres dans le compte général. L'Egypte était alors sous le régime de l'unique étalon de
cuivre, et les moindres sommes y représentaient un poids considérable. En effet, un talent de
cuivre, qui ne valait que cinquante drachmes d'argent, pesait environ 42 livres ; on ne pouvait
porter cela sur soi d'une façon habituelle. Il avait même fallu, pour pouvoir effectuer les
payements d'une manière commode, percer les pièces d'un trou central, par lequel passait un
fil qui les réunissait en glanes comme les sapèques dans l'extrême orient, glanes que l'on
pouvait se passer autour des bras ou autour du cou, Les pièces d'argent, qui ne figurent alors
dans aucun des comptes de dépenses, étaient conservées avec soin, comme, à la fin du siècle
dernier et au commencement de ce siècle, on conservait dans certains ménages bourgeois de
Franche-Comté de vieilles pièces espagnoles, doublons ou quadruples, d'un or très fin. On

1 Voir la Revue, tome iii, p. 140 et suiv.
 
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