Universitätsbibliothek HeidelbergUniversitätsbibliothek Heidelberg
Hinweis: Ihre bisherige Sitzung ist abgelaufen. Sie arbeiten in einer neuen Sitzung weiter.
Metadaten

Revue égyptologique — 4.1885

DOI Heft:
Nr. 1-2
DOI Artikel:
Revillout, Eugène: Les comptes du Sérapéum
DOI Seite / Zitierlink: 
https://doi.org/10.11588/diglit.11062#0068

DWork-Logo
Überblick
loading ...
Faksimile
0.5
1 cm
facsimile
Vollansicht
OCR-Volltext
Les comptes du Sérapéum.

55

voit, dans un papyrus de Leyde, Apollonius, empruntant des chalques, donner en gage, avec
d'autres objets, une pièce de deux drachmes d'argent, un de ces didrachmes ptolémaïques
qui nous sont parvenus, moins nombreux que les tétradrachmes. On préférait donc engager
ces pièces d'argent que les changer contre des monnaies de cuivre ayant cours. On ne les
frappait guère qu'en Phénicie et dans l'île de Chypre. Elles étaient très rares dans la circu-
lation en Egypte même, et quand on se trouvait en avoir, on aimait à les garder pour les
cas de voyage, etc.

Aussi Ptolémée, fils de Glaucias, qui se distinguait des autres reclus du Sérapéum en
ce qu'il possédait, à lui, une cellule communiquant avec le temple d'Astarté, et qui jouissait
d'ailleurs d'une réputation d'honnêteté, bien méritée, à ce qu'il nous semble d'après ses papiers,
avait-il en dépôt, chez lui, une quantité de pots de terre, contenant les chalques d'autres
reclus et d'individus réfugiés dans l'enceinte du Sérapéum où ils jouissaient du droit d'asile.
Nous reviendrons sur ce point à propos d'Armais, qui était un de ces reclus.

De ces cruches de terre que Ptolémée gardait fidèlement dans sa cellule, celle d'Apol-
lonius était la seule dont il eût légitimement à vérifier le contenu, comme lui appartenant
en partie, en se faisant rendre compte de cette partie. Le revers du papyrus XII de Londres
est, pour ainsi dire, le procès verbal d'une de ces vérifications faites conjointement par les
deux frères.

Apollonius indique d'abord les prix de trois tissus de lin qu'il a vendus pour le compte
de Ptolémée, et il en calcule le total; puis il constate la présence de 8 drachmes d'argent,
dont la provenance était connue de l'un et de l'autre; puis il fait le Compte des chalques,
qui constituent un talent trois cents drachmes actuellement en caisse; et enfin, déduisant le
prix des étoffes, 4100 drachmes, du total des chalques, il conclut que la différence, 2200
drachmes, lui appartient personnellement, à lui, Apollonius.

TOVTUN AOrOC ACFHC
TOGHTOC 060NION TIMHN
h fe OAGPHTI CINAONA V kP

r v h? APrvpiov v h

/ X T

AnOAAUVIUI v bc

Compte de ces (chalques) : Asgès,
fils de Thotès, (a acheté) un othonion, prix :
dr. 2000, et Phatrôs deux sindonon. : dr. 2100;
cela fait drachmes 4100; d'argent, dr. 8;
le total (des chalques) est un talent 300 drachmes.
A Apollonius (reviennent) dr. 2200.

Asgès qui a payé 2000 drachmes un othonion est indiqué comme fils de Thotès. Or,
dans un songe de Ptolémée daté de cette même année 22 et raconté dans le papyrus du
Louvre formant le n° 51 de la publication académique, il est question d'un Tothès qui tient
dans le Sérapéum une école AlAACKAAEION dans laquelle Ptolémée croit voir les deux
prêtresses jumelles, ses pupilles. Quant à Phatrès, ce n'est pas non plus un des acheteurs
accoutumés, un de ceux qui reviennent souvent comme des négociants en étoffes. Son nom,
assez commun, du reste, dans les énumérations de morts, par exemple, ne figure que cette
fois dans les papyrus du Sérapéum.

On remarquera qu'aucun chiffre de dépense ne vient compliquer ce relevé de caisse.
Apollonius, durant cette période, avait été chargé de vendre et de recevoir l'argent, mais non
d'acheter et de payer.
 
Annotationen