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Revue égyptologique — 4.1885

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Nr. 1-2
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Groff, William: Lettre à M. Revillout sur le nom de Jacob et de Joseph en égyptien, [3]
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https://doi.org/10.11588/diglit.11062#0113

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100

William N. Geoff.

qu'elle qualifie : «Ô visage de flamme, apparaissant à reculons.» [<=> c—: t\ \ et plus

loin1 un autre est qualifié : « 0 reculeur, y H SOrt* Bubastis. » Parmi les

autres exemples où la terminaison (j^"^ aa^ paraît être la transcription du sémi-

tique bit, citons : l ^<=j:>\\l l ]^ ! n|^= Arta-aal (aar)-, le nom d'une espèce d'oiseau.
La transcription hébraïque serait bxTlTTlK, «les flammes de dieu3». (Il faut remarquer que
selon le dictionnaire hébreu le pluriel de ÎTHKj fïTlX a la signification herbes.) Les listes

de Karnak nous donnent4 ["O [ ( Har-ar (al), hébreu b^""in la montagne de dieu.
(Le scribe ou le graveur du premier exemplaire a parfaitement bien compris le sens géogra-
phique du mot fD<=> = «montagne» qu'il détermine par le coin de terre. Le deuxième
exemplaire est mutilé, mais le graveur du troisième exemplaire croyait voir ou entendre dans
ce mot le nom d'Horus et il le détermine ainsi

Nous venons de le voir, parmi tous ces exemples, pas un seul ne nous donne le mot
El déterminé par le dieu. Si l'on ne trouve pas le déterminatif du dieu avec le nom à'El,
c'est que le nom d'un dieu dans un mot composé ne prenait pas toujours le déterminatif
divin. En outre le graveur des listes de Karnak ne déterminait que rarement ses mots. Remar-
quons que les dieux sémitiques semblent prendre un déterminatif qualificatif, si l'on peut
s'exprimer ainsi5.

Jusqu'ici on n'a pas trouvé, à ma connaissance, la forme DTDK, en égyptien pas plus
qu'en assyrien. Ce n'est que dans le démotique qu'on trouve la transcription du sémitique b$
él, avec le déterminatif du dieu, par exemple, dans les noms composés tels que f
Mikaél = biXyfo (qui comme dieu), f /ti ,,, p &nml. On le trouve aussi très souvent

avec les noms tels que Jehovah(?) (fïïîT). Adonai fi'Z <>> CT — *°> et le syllabique
j'I — KM II est très curieux de voir le démotique rendre aussi exactement la ponctuation masso-
rétique de ^'IX avec le qameç et le 11 mobile.) Sabaoth/^ /_ —^ ^ ^, <(|, ni-OSÊ (le scribe
avait parfaitement raison selon la ponctuation massorétique de rendre le fi final sans daguesch
par y) ^ ih). On trouve comme variante de ce nom une fois au moins f Xi -O c^ê^hà
Saba el. Des noms semblables tous déterminés par le dieu, ne nous laissent guère de doute
sur la réalité de la transcription du sémitique dieu. Mais ici il se présente sous une
forme légèrement différente de celle que nous donnent les textes hiéroglyphiques, f /w corres-
pondrait à [^>_g5£^fj aul, mais peut pourtant se rapprocher de la forme ^J'^^.'^^-

On se demande naturellement comment ces données s'accordent avec l'histoire. La tradition
place la descente d'Israël en Egypte sous un des rois pasteurs qu'elle nomme Aphobis6. C'est
évidemment l'un des Apapi; c'est probablement sous un roi du même nom qu'éclata la guerre
nationale d'indépendance. Sous Amosis furent expulsés les Pasteurs et fut fondée la XVIIIe dy-
nastie dont le grand Touthmès III figure comme le sixième roi. Sous son règne, nous voyons la

1 Ligne 32.

2 Anastasi iv, 1/6.

3 Cf. les noms propres bibliques i?S",*nx et fTHlK.

4 N° 81.

6 ^ «JJ W 1)ar ~ Boal ^Rr ^C déterminatif *a vîoleiace, etc.
6 Maspeko, Hist. anc, p. 174.
 
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