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Revue égyptologique — 4.1885

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Nr. 3-4
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Rougé, Emmanuel de: Mémoire sur quelques inscriptions trouvées dans la sépulture des apis, [1]
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https://doi.org/10.11588/diglit.11062#0136

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MÉMOIRE SUR QUELQUES INSCRIPTIONS, ETC.

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et 22 jours (ou 352 jours). Le chiffre total nous montre que cet espace de temps est cal-
culé à partir du 1er Thoth de l'an 31. Ceci nous donne quelque lumière sur la seule partie
de l'inscription où le rédacteur s'était montré trop laconique. Il nous avait appris qu'Apis
était resté au lieu de sa naissance jusqu'au mois de Thoth de l'an 31 : nous voyons par le
jour où nous reporte le calcul qu'il fallait bien entendre, suivant l'ordinaire, le premier jour
du mois, par le signe de ce mois dépourvu de tout quantième de jour. Cet Apis, resté
jusque là dans les étables du temple comme un animal ordinaire, ayant été reconnu dieu
par les prêtres, on commença le premier Thoth les rites obligés pour son installation et
notre inscription compte tout ce temps dans l'existence officielle de l'Apis. On ne nous dit
pas ce que l'Apis est devenu du premier Thoth au 20e du même mois, mais les auteurs
classiques et particulièrement Diodore nous parlent d'une station où le jeune Apis devait
avoir une nourriture particulière pendant 40 jours avant son installation. Ici ce délai ne fut
que de 20 jours, mais remarquons qu'il s'agit d'un Apis anormal sous plusieurs rapports.
En comparant cette date du 1er Thoth de l'an 31 à celle de sa naissance, nous voyons qu'il
avait alors 2 ans, 7 mois et 13 jours. Or iElien nous indique que le délai ordinaire n'était
que d'environ quatre mois, comptés sans doute après que l'on avait trouvé le nouvel Apis.
Aucun des autres Apis mentionnés dans nos stèles ne commence aussi tard son rôle divin1.
Notre Apis ne dut pas être cherché bien longtemps, puisqu'il était né dans les étables
sacerdotales et dans l'enceinte même du temple : une circonstance particulière et que nous
ne connaissons pas, a dû influer sur le choix d'un taureau aussi âgé et, sans doute, par-
faitement connu des prêtres depuis longtemps. Le délai de 20 jours, que nous trouvons ici,
n'est donc pas une raison suffisante pour rejeter absolument le chiffre de 40 donné par
Diodore.

Un jour est donné au voyage jusqu'à la ville de On : c'est le 20 Thoth. Le taureau
ne reste dans le temple du Nil que deux jours, le 21 et le 22 Thoth. Le 23 est le jour de
son installation solennelle dans sa demeure, dans le quartier du Mur blanc, dans l'enceinte
du temple de Phtah; c'était là qu'était naturellement marquée la place de l'Apis, puisqu'il
était l'incarnation vivante de cette divinité suprême. L'inscription ne s'exprime pas d'une
manière tout-à-fait exacte, en nous donnant ce chiffre de 20 ans, 11 mois et 22 jours comme
comprenant l'espace de temps que l'Apis passa dans son temple, dans le Mur blanc. Pour
retrouver ce total, il faut y joindre quelque chose : partir du premier Thoth et englober les
20 jours de la préparation et le temps de la station au temple du Nil. Mais le sens de ce
calcul est parfaitement clair, il s'agit de tout le temps écoulé depuis que la divinité du
nouvel Apis fut reconnue, ou du jour où les prêtres se décidèrent à la proclamer.

Jusqu'ici tous les chiffres de notre stèle se sont mutuellement vérifiés, mais il n'en est
pas de même de la date qui commence l'inscription, celle du jour où l'Apis fut porté au
tombeau. Apis, mort l'an 51, au 352e jour, aurait été enseveli l'an 52, dès le 27e jour. Ceci
ne nous laisserait qu'un délai de quarante jours pour les rites sacrés des funérailles et de
l'embaumement du taureau divin. Il manquerait trente jours aux prescriptions de l'embaume-
ment osirien ou de première classe si bien expliqué par Hérodote et qui seul pouvait con-

Ce délai varie depuis six mois jusqu'à un an et même treize mois.
 
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