DOI Heft:
Rozprawy
DOI Artikel:Mazurczak, Urszula M.: La nature - la ville dans la peinture à la charnière du moyen âge et de la renaissance sur les exemples choisis de Paris représentations réelles et symboliques: =
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URSZULA MAŁGORZATA MAZURCZAK
elements particuliers de la composition paysagere (naturę et architecture) en
relation avec le sujet principal du tableau.
Au debut il nous faut cependant montrer la genese de la relation entre
1’architecture et la naturę qui se concretise dans l’art de la haute chretiente:
dans reliefs des sarcophages, miniatures et mosai'ques. Dans ces compositions
nous observons un lien particulier entre la naturę, la vi 11 e et les personnages,
peręu dans les descriptions des evenements bibliques. Dans 1’art de cette
epoque-la on voit souvent les abreviations du Paradis biblique - lieu de la
felicite des premiers Parents et les abreviations de la vi 11 e de Jerusalem - lieu
du retour de Phumanite sauvee dans la Vi 11 e de Dieu. Cette symbiose - ini-
tiee dans les mosa'iques romaines - fut par la suitę developpee dans les pro-
grammes de la sculpture de portail des catheclrales romaines et gothiques. Les
maitres de ces programmes sculpturaux utilisaient les commentaires theologi-
ques qui - non seulement confirmaient des liens existant entre le Jardin de
Dieu et la Vilłe de Dieu, mais aussi - dans des demonstrations nombreuses
et souvent compliquees - montraient que Phomme en tant qu’image de Dieu
y avait sa place.
Dans Penluminure parisienne de la moitie du XIV s. le monde represente
etait beaucoup plus developpe aussi bien dans sa formę que dans son conte-
nu. II y a eu en effet la reproduction de Pespace paysagere q u i disparaissait
petit a petit depuis PAntiquite pour se faire remplacer par la surface a deux
dimensions privee de toute marque d’endroit materiel ou les evenements
pourraient avoir lieu. A partir du XIII s., dans Penluminure parisienne, Pac-
tion de Pevenement est montree dans le cadre de Pespace actif au point de
vue artistique, rempli de naturę et - si c’est necessaire pour Paction presentee
- aussi d’architecture. Le monde presente, vegetal et animal s’appuyait sur
les modeles puises dans les livres botaniques traditionnels et dans les fizjolo-
gus, mais dans un nouveau contexte semantique. Le monde cree montre dans
Part du XIV s. etait le resultat des connaissances naturelles puisees dans la
science antique, mais profondement reflechies dans les traites du moyen age,
p.ex. par Pecole de naturalistes de Chartres. Les botanistes, les ornithologues
et les specialistes d’agriculture y apportaient leurs observations. A partir du
XIII s. Part devient une membranę sensible des acquisitions scientifiques
reprises dans des representations metaphoriques de la naturę, ce qu’on peut
si bien voir dans les sculptures des cathedrales gothiques et ensuite dans la
peinture. On observe les tendances permanentes de doter les evenements et
meme les personnages singuliers des lieux concrets en creant Pillusion de
Pespace a trois dimensions rempli de faits reels: naturę ou architecture pour
identifier Pevenement avec les facteurs spatio-temporels.
URSZULA MAŁGORZATA MAZURCZAK
elements particuliers de la composition paysagere (naturę et architecture) en
relation avec le sujet principal du tableau.
Au debut il nous faut cependant montrer la genese de la relation entre
1’architecture et la naturę qui se concretise dans l’art de la haute chretiente:
dans reliefs des sarcophages, miniatures et mosai'ques. Dans ces compositions
nous observons un lien particulier entre la naturę, la vi 11 e et les personnages,
peręu dans les descriptions des evenements bibliques. Dans 1’art de cette
epoque-la on voit souvent les abreviations du Paradis biblique - lieu de la
felicite des premiers Parents et les abreviations de la vi 11 e de Jerusalem - lieu
du retour de Phumanite sauvee dans la Vi 11 e de Dieu. Cette symbiose - ini-
tiee dans les mosa'iques romaines - fut par la suitę developpee dans les pro-
grammes de la sculpture de portail des catheclrales romaines et gothiques. Les
maitres de ces programmes sculpturaux utilisaient les commentaires theologi-
ques qui - non seulement confirmaient des liens existant entre le Jardin de
Dieu et la Vilłe de Dieu, mais aussi - dans des demonstrations nombreuses
et souvent compliquees - montraient que Phomme en tant qu’image de Dieu
y avait sa place.
Dans Penluminure parisienne de la moitie du XIV s. le monde represente
etait beaucoup plus developpe aussi bien dans sa formę que dans son conte-
nu. II y a eu en effet la reproduction de Pespace paysagere q u i disparaissait
petit a petit depuis PAntiquite pour se faire remplacer par la surface a deux
dimensions privee de toute marque d’endroit materiel ou les evenements
pourraient avoir lieu. A partir du XIII s., dans Penluminure parisienne, Pac-
tion de Pevenement est montree dans le cadre de Pespace actif au point de
vue artistique, rempli de naturę et - si c’est necessaire pour Paction presentee
- aussi d’architecture. Le monde presente, vegetal et animal s’appuyait sur
les modeles puises dans les livres botaniques traditionnels et dans les fizjolo-
gus, mais dans un nouveau contexte semantique. Le monde cree montre dans
Part du XIV s. etait le resultat des connaissances naturelles puisees dans la
science antique, mais profondement reflechies dans les traites du moyen age,
p.ex. par Pecole de naturalistes de Chartres. Les botanistes, les ornithologues
et les specialistes d’agriculture y apportaient leurs observations. A partir du
XIII s. Part devient une membranę sensible des acquisitions scientifiques
reprises dans des representations metaphoriques de la naturę, ce qu’on peut
si bien voir dans les sculptures des cathedrales gothiques et ensuite dans la
peinture. On observe les tendances permanentes de doter les evenements et
meme les personnages singuliers des lieux concrets en creant Pillusion de
Pespace a trois dimensions rempli de faits reels: naturę ou architecture pour
identifier Pevenement avec les facteurs spatio-temporels.