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https://doi.org/10.11588/diglit.49812#0011
DES!
DE M. DE
E T T R E S
VOLTAIRE.
LETTRE PREMIERE.
A M. LE COMTE DE ROCHEFORT.
i de janvier.
JE présente mes tendres et sincères respects au couple ———-
aimable qui a honoré de sa préscnce, pendant quel- 1 Ti-
ques jours, l'hermitage d’un vieux solitaire malingre.
Je ne leur souhaite point la bonne année, parce que
je sais qu ils font les beaux jours l’un de l’autre.
On ne souhaite point le bonheur à qui le possède
et à qui le donne.
Je me ssatte qu'un jour Dixhuitans (*) sera le meil-
leur comme le plus bel appui de la bonne cause.
La raison et l’esprit introduiront leur empire dans
le Gévaudan , et on sera bien étonné. La bonne cause
commence à se faire connaître sourdement par-tout,
et c’est de quoi je bénis DIEU dans ma retraite.
J’achève ma vie en travaillant à la vigne du Sei-
gneur , dans l’espérance qu’il viendra de meilleurs
apôtres , plus puisfans en œuvres et en paroles.
Madame de Rbchejürt avait dix-huit ans.
A 3
DE M. DE
E T T R E S
VOLTAIRE.
LETTRE PREMIERE.
A M. LE COMTE DE ROCHEFORT.
i de janvier.
JE présente mes tendres et sincères respects au couple ———-
aimable qui a honoré de sa préscnce, pendant quel- 1 Ti-
ques jours, l'hermitage d’un vieux solitaire malingre.
Je ne leur souhaite point la bonne année, parce que
je sais qu ils font les beaux jours l’un de l’autre.
On ne souhaite point le bonheur à qui le possède
et à qui le donne.
Je me ssatte qu'un jour Dixhuitans (*) sera le meil-
leur comme le plus bel appui de la bonne cause.
La raison et l’esprit introduiront leur empire dans
le Gévaudan , et on sera bien étonné. La bonne cause
commence à se faire connaître sourdement par-tout,
et c’est de quoi je bénis DIEU dans ma retraite.
J’achève ma vie en travaillant à la vigne du Sei-
gneur , dans l’espérance qu’il viendra de meilleurs
apôtres , plus puisfans en œuvres et en paroles.
Madame de Rbchejürt avait dix-huit ans.
A 3