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https://doi.org/10.11588/diglit.49812#0551
DE M. DE VOLTAIRE. 543
imprimés jusqu’ici, l’ont été à Genève, à Neuchâ-
tel, dans Avignon, dans Amsterdam î que toute G71*
l’Europe en est remplie, et qu’il n’en peut entrer
dans Paris un seul exemplaire. On protégeait autre-
fois les belles-lettres en F rance, les temps sont un peu
changés.
Vous faites bien , môn cher confrère , de vous
amuser de l’opéra comique; cela n’est sujet à aucun
inconvénient ; et d’ailleurs on dit que le grand
théâtre tragique est tout-à-sait tombé depuis la retraite
de mademoiselle Clairon. Je vous prie de lui dire
combien jedui suis attaché , et d’être persuadé de
la tendre amitié qu’on a pour vous dans la retraite
de Ferney.
LETTRE CCCXL
A M. B O U R G E L A T (*)
A Ferney, le 26 d’octobre.
En lisant, Monsieur, la savante dilsertation que
vous avez eu la bonté de m’envoyer sur la vessie
de mon bœuf, vous m’avez fait sou venir du bœuf
du quatrième livre des Géorgiques, dont les entrailles
pourries produiraient un esfaim d’abeilles. Les perles
jaunes que jAvais trouvées dans cette vessie me
surprenaient sur-tout par leur énorme quantité, car
je n’eu avais pas envbyé à Lyon la dixième partie.
(*) Directeur général des écoles royales vétérinaires, commissaire
général des haras, torrespondant de l’académie royale des sciences de
Paris , membre de l’académie royale des sciences et belles-lettres de Ptusse.
La France lui a l’obligation des écoles vétérinaires dent il est le créateur.
imprimés jusqu’ici, l’ont été à Genève, à Neuchâ-
tel, dans Avignon, dans Amsterdam î que toute G71*
l’Europe en est remplie, et qu’il n’en peut entrer
dans Paris un seul exemplaire. On protégeait autre-
fois les belles-lettres en F rance, les temps sont un peu
changés.
Vous faites bien , môn cher confrère , de vous
amuser de l’opéra comique; cela n’est sujet à aucun
inconvénient ; et d’ailleurs on dit que le grand
théâtre tragique est tout-à-sait tombé depuis la retraite
de mademoiselle Clairon. Je vous prie de lui dire
combien jedui suis attaché , et d’être persuadé de
la tendre amitié qu’on a pour vous dans la retraite
de Ferney.
LETTRE CCCXL
A M. B O U R G E L A T (*)
A Ferney, le 26 d’octobre.
En lisant, Monsieur, la savante dilsertation que
vous avez eu la bonté de m’envoyer sur la vessie
de mon bœuf, vous m’avez fait sou venir du bœuf
du quatrième livre des Géorgiques, dont les entrailles
pourries produiraient un esfaim d’abeilles. Les perles
jaunes que jAvais trouvées dans cette vessie me
surprenaient sur-tout par leur énorme quantité, car
je n’eu avais pas envbyé à Lyon la dixième partie.
(*) Directeur général des écoles royales vétérinaires, commissaire
général des haras, torrespondant de l’académie royale des sciences de
Paris , membre de l’académie royale des sciences et belles-lettres de Ptusse.
La France lui a l’obligation des écoles vétérinaires dent il est le créateur.